Publié le 06-03-2018
En photos : Quand l’ATB soutient la culture tunisienne à New York
Il faut reconnaitre qu’au début, personne n’y a cru. Quand les représentantes du French Institute Alliance Française de New york des femmes, il faut le signaler et souligner leur détermination et leur ténacité sont venues à Tunis présenter leur projet au lendemain de la révolution, les bailleurs de fonds potentiels regardaient ailleurs.
Il s’agissait d’organiser une saison tunisienne dans le cadre du festival World Nomads qui célèbre le transculturalisme du XXIème siècle. Bien sur, le projet était magnifique : on offrait à la Tunisie, que la révolution avait placée sous les feux de l’actualité, la plus belle plate forme qui soit, et la visibilité la plus prestigieuse : Manhattan, où bat le cœur de la culture américaine, mettait à notre disposition ses galeries, ses théâtres, ses auditoriums, et ce un mois durant.
Et puis, peu à peu, grâce à la foi des uns, à la bonne volonté des autres, au soutien des sponsors et mécènes qui y ont cru, parce que tous voulaient porter haut et fort les couleurs de la Tunisie, l’utopie est devenue réalité. On connait la suite : le succès de la saison, le triomphe des cantatrices invitées comme Sonia Mbarek et Amel Mathlouthi, l’intérêt porté aux chorégraphes, aux cinéastes, l’engouement suscité par les artistes plasticiens, peintres, photographes, vidéastes, graffeurs. On a mesuré à sa juste valeur l’exceptionnelle couverture que les médias américains ont offerte à l’évènement, les plus grands d’entre eux, le New York Times ou le New yorker y revenant à plusieurs reprises.
Aujourd’hui, la fête terminée, on rêve qu’elle recommence bien sur. . Les artistes plasticiens, peut être parce que les expositions ont duré tout le mois qui fut consacré à la Tunisie, et parce qu’ils ont exposé dans plusieurs lieux prestigieux, ont particulièrement intéressé le public new yorkais. Le fait qu’ils aient pu être tous présents ils étaient quatorze, et cela a été rendu possible grâce au soutien de l’ATB dont on connait le slogan emblématique « La culture a sa banque », a beaucoup participé à ce succès. Ce qui explique qu’aujourd’hui, en un élégant échange de bons procédés, ils aient souhaité que leurs œuvres fassent partie de la prestigieuse collection de l’ATB.
Une collection dont on sait qu’elle constitue un magnifique panorama du paysage artistique tunisien du dernier quart de siècle, et dont on espère qu’elle fera un jour l’objet d’une grande exposition ou d’un catalogue.