Publié le 21-06-2023

Ammar : la clé pour freiner la migration n'est pas la sécurité frontalière renforcée

Le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, s’est réuni mardi dans le cadre de sa visite en Hongrie, avec le président du Parlement hongrois Kövér László, et a discuté avec lui des relations bilatérales et des moyens de les développer notamment dans les domaines, économique et culturel, selon une approche fondée sur un partenariat gagnant-gagnant.



Ammar : la clé pour freiner la migration n'est pas la sécurité frontalière renforcée

"Il a également accordé une interview au Daily News Hungary afin d'évoquer les relations politiques, économiques et culturelles entre la Hongrie et la Tunisie, ainsi que la question de la migration et les possibilités d'un prochain vol direct entre Tunis et Budapest.

A cette occasion, Ammar a souligné que : "les relations de la Tunisie avec le gouvernement hongrois étaient également excellentes car Budapest comprenait et soutenait les changements démocratiques en Tunisie.''
 

Immigration clandestine:

Selon lui, l'UE pousse à la fortification des frontières, même s'il est clair que le poids de la migration de masse peut être allégé en augmentant le nombre de gardes-frontières.

"Nous devons aller à la racine du problème, et dans ce cas, cela signifie assurer un avenir viable aux masses qui décident de fuir leur pays d'origine", a expliqué le ministre.

L'éducation, de nouveaux emplois et une gamme de développements pourraient garder les gens dans leur propre pays, et c'est là que l'UE aurait un rôle important à jouer.

Ammar a souligné que la vraie solution consiste à créer de la prospérité à moyen et long terme, mais Bruxelles se concentre davantage sur les solutions à court terme et cela devrait changer.

On dit souvent que l'Afrique est le continent du futur, mais il ne suffit pas d'exploiter ses ressources naturelles, a souligné le ministre des Affaires étrangères.

Ammar a également ajouté que les réunions entre l'Union africaine et l'Union européenne ont produit des résultats, mais que des progrès réels et significatifs ne seront visibles que si un partenariat solide est établi et que la coopération est mutuellement bénéfique.

Comme il l'a dit, si nous ne traitons que la surface, il n'y aura jamais de solution permanente, seulement une solution temporaire. L'Afrique a besoin d'aide extérieure, mais cette aide reviendrait plus tard aux « investisseurs », avec un surplus d'intérêt. Il estime que les continents en développement présentent un grand potentiel.



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