Publié le 16-05-2023

L'économie tunisienne vulnérable aux chocs extérieurs : dépendance au tourisme, aux importations et aux exportations vers l'Europe

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit une croissance économique timide en 2023 dans la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED), dans son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, publié ce mardi.



L'économie tunisienne vulnérable aux chocs extérieurs : dépendance au tourisme, aux importations et aux exportations vers l'Europe

La Banque s’attend à une légère reprise de la croissance du PIB à 3,6 % en 2023, contre 3,1 % en 2022, alors que les économies de la région SEMED s’adaptent aux conséquences de la guerre contre l’Ukraine, que le secteur agricole reprend de la vigueur et que les réformes avancent. Cependant, les perspectives d’évolution de l’inflation à l’échelle mondiale et l’incertitude politique rendent la situation difficile et restent des risques de détérioration.

La reprise devrait accélérer en 2024 avec une croissance moyenne du PIB supérieure à 4 %, en même temps que les réformes progressent dans tous les pays de la région.

En Tunisie, la croissance devrait ralentir encore et atteindre 2 % en 2023, avant de reprendre légèrement à 2,3 % en 2024. L’instabilité politique, le ralentissement économique en Europe, les ressources budgétaires limitées, le manque d’accès à des financements extérieurs, l’environnement économique contraignant et les retards dans la mise en œuvre des réformes vont probablement continuer à peser sur l’économie.

L’économie tunisienne reste aussi exposée aux chocs extérieurs en raison de sa dépendance relativement élevée au tourisme, aux importations de denrées alimentaires et d’énergie et à l’Europe en tant que marché d’exportation.

En parallèle, si un accord définitif portant sur un programme financé par le FMI était atteint, il pourrait débloquer les financements extérieurs nécessaires et accélérer les réformes, notamment l’arrêt des subventions au carburant, une réduction de la masse salariale du secteur public, la diminution du déficit budgétaire et des améliorations du climat des affaires.

La Berd



Dans la même catégorie