Publié le 16-05-2023
Le Tunsien Moez-Alexandre Zouari veut sauver Monoprix, Franprix et Leader Price
Qu'est-ce que l'avenir réserve au groupe Casino ? Personne ne peut vraiment le prédire, mais il semble clair que sa forme actuelle ne tient plus en raison de sa dette écrasante : 6,4 milliards d'euros à la fin de 2022, dont 4,5 milliards en France, sans oublier les plus de trois milliards de dettes de la maison mère du groupe, Rallye.
Rallye, ainsi que la multitude de holdings par lesquelles Jean-Charles Naouri contrôle le distributeur, ont été placés en procédure de sauvegarde en mai 2019 et sont actuellement en négociations pour la renégociation de leurs dettes depuis fin avril. De son côté, Casino envisage de lancer une procédure de conciliation, à condition d'obtenir l'accord de ses créanciers à partir du 19 mai.
Dans ce contexte incertain pour un groupe qui compte des enseignes bien connues des Français (Monoprix, Franprix, Leader Price...) et emploie 200 000 personnes dans le monde, dont un quart en France, plusieurs acteurs majeurs veulent influencer l'avenir de Casino.
Le plus célèbre d'entre eux est sans aucun doute le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui a proposé d'injecter 750 millions d'euros dans Casino par le biais d'une augmentation de capital réservée, pour un total dépassant un milliard d'euros, ce qui ferait perdre à Jean-Charles Naouri le contrôle de son empire. Cependant, il a pris soin de préciser que le dirigeant historique "pourrait conserver une place éminente".
Mais il y a aussi Moez-Alexandre Zouari, directeur général de Teract (Gamm Vert, Jardiland, Boulangeries Louise...), qui négocie depuis plusieurs mois pour intégrer l'activité française du distributeur en difficulté. Dans une interview accordée à plusieurs médias le dimanche 14 mai, il a défendu son "projet industriel" et a invité Daniel Kretinsky à collaborer avec lui.
Selon Moez-Alexandre Zouari, qui est également un important franchisé du groupe Casino en Île-de-France, l'offre du milliardaire tchèque est insuffisante dans sa forme actuelle, "à moins qu'il ait Intermarché pour massifier les achats, un projet industriel qui donne du sens à la dynamique, un projet structuré..."
