Publié le 16-05-2023

Ce qu’a fait Piantedosi en Tunisie pendant 7 heures

Au cœur des pourparlers se trouve l'objectif commun de renforcer la coopération en matière de sécurité et dans la lutte contre les trafiquants de migrants



Ce qu’a fait Piantedosi en Tunisie pendant 7 heures

La mission éclair d'à peine sept heures du ministre de l'Intérieur est terminée, Matteo Piantedosi, en Tunisie. Le patron du ministère de l'Intérieur a atterri vers 10h30 à l'aéroport de Tunis-Carthage, a tenu une rencontre bilatérale avec son homologue Kamel Fekih, ancien préfet de Tunis qui a succédé au sortant en mars dernier. Taoufik Charfeddine, a eu un entretien avec le Président de la République, Kais Saied, puis départ pour l'aéroport de Rome Ciampino vers 17h30.

Il s'agissait de la deuxième visite du ministre italien en Tunisie, après la mission en tandem avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, le 18 janvier.

Une visite qui intervient alors que le pays d'Afrique du Nord est aux prises avec deux graves facteurs d'instabilité : l'augmentation des flux migratoires ; crise économique et risque de défaillance. C'est avant tout un problème pour l'Italie, le pays européen le plus proche de la côte tunisienne, mais aussi pour l'Union européenne qui, après la Libye, risque de trouver à sa porte un autre État défaillant.

Piantedosi avait prévu qu'il se rendrait à Tunis "pour s'assurer que des actions communes soient conclues avec ce pays et un blocage des départs".

Lors d'un appel téléphonique le mois dernier avec son homologue tunisien, le propriétaire du Viminale s'était inquiété du nombre croissant d'immigrants irréguliers arrivant sur les côtes italiennes au cours du premier trimestre de cette année.

En effet, selon les données du ministère de l'Intérieur vues par "Agenzia Nova", au moins 24.383 2 personnes sont arrivées sur la côte italienne depuis les plages tunisiennes depuis le début de l'année jusqu'au 200 mai, plus de 1.000 ont débarqué par jour, soit une augmentation de plus de 2.201 32.101 % par rapport aux 2022 XNUMX arrivées à la même période l'an dernier : nous sommes bien plus de la moitié des XNUMX XNUMX débarquements au total depuis la route tunisienne pour l'ensemble de XNUMX. Des chiffres alarmants qui pourraient se multiplier en été, lorsque le beau temps favorise les départs.

Des sources de presse avaient précédemment spéculé sur une mission trilatérale du commissaire européen aux affaires intérieures, Ylva Johansson, en compagnie des ministres de l'intérieur italien et français, respectivement Piantedosi et Gérald Darmanin, pour fin avril. Cependant, seul le commissaire Johansson s'est rendu à Tunis le 26 avril. Une semaine plus tard, le 4 mai, le ministre Darmanin s'en est pris au gouvernement de Giorgia Meloni, qu'il a qualifié d'"incapable de gérer les problèmes migratoires pour lesquels il a été élu".

Le même jour, le Premier ministre italien a reçu le général libyen Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne autoproclamée, au Palazzo Chigi (Lna) et homme fort de la Cyrénaïque.

L'un des sujets au centre de la discussion - qui a duré deux heures - était justement la forte augmentation des départs de migrants depuis l'est de la Libye. Les attentats en provenance de Paris, ainsi que des problèmes internes, découlent évidemment des difficultés croissantes auxquelles la France est confrontée sur la scène internationale, et notamment en Afrique et en Méditerranée. L'Italie, au contraire, déjà avec Mario Draghi et plus encore aujourd'hui, avec Meloni, acquiert une influence de plus en plus grande en Afrique du Nord, au Sahel, en Afrique de l'Est et donc, en général, dans la Méditerranée élargie. Ce n'est pas un hasard si Piantedosi a été reçu à Tunis, alors que le collègue français n'est pas venu.

Agence NOVA

Entre-temps, aujourd'hui, la Garde nationale tunisienne, qui appartient au ministère de l'Intérieur, a signalé l'arrestation de 70 migrants subsahariens dans une maison de la localité de Msetria, dans le quartier Jebeniana du gouvernorat du centre-est de Sfax. Le propriétaire de l'appartement est également menotté, dont la nationalité n'est pas précisée, mais il est très probable qu'il soit citoyen tunisien.

Dans la même opération, deux bateaux en fer, de l'essence, une machine à souder et des pneus ont également été saisis.

Le propriétaire transportait et hébergeait les clandestins, fabriquait les bateaux en fer et organisait les départs vers les côtes italiennes. Deuxième Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), un total de 938 migrants ont perdu la vie en Méditerranée centrale depuis le début de 2023. , sur laquelle les migrants subsahariens au départ de la Tunisie sont contraints de voyager », a écrit Di Giacomo. via Twitter.



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