Publié le 08-12-2022

TikTok, ''premier perturbateur'' des adolescents selon Emmanuel Macron

D'après le président de la République, le réseau social diffuserait de la «propagande russe cachée». Il pointe également une «vraie addiction» des jeunes.



TikTok, ''premier perturbateur'' des adolescents selon Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a jugé jeudi le réseau chinois TikTok d'une «naïveté confondante» et affirmé qu'il diffusait de la «propagande russe cachée». «Le premier perturbateur (psychologique), le réseau le plus efficace chez les enfants et les adolescents, c'est TikTok», a lancé le chef de l'État lors d'un échange avec des professionnels de la santé mentale des jeunes.

«Ce réseau est d'une naïveté confondante. Ils ont 10.000 types très bien formés qui poussent des contenus. Il sait très bien ce que vous aimez (..) pousse des choses hyper bien foutues qui sont beaucoup plus innovantes que les Américains», a-t-il estimé lors de ce déplacement à Fontaine-le-Comte, près de Poitiers (Vienne). «Derrière il y a une vraie addiction» des jeunes.

Le chef de l'État a lui-même un compte TikTok avec 3,2 millions d'abonnés. Lutte contre le harcèlement scolaire, sensibilisation à l'autisme, santé: il a publié plusieurs vidéos sur ce réseau, très plébiscité par les adolescents.

Sur TikTok, «je vous défie de trouver un contenu sur ce qu'il se passe au Xinjiang ou autre», a dénoncé le chef de l'État en référence à la répression et au travail forcé des Ouïghours dans cette province du nord-est de la Chine. «C'est là où vous avez de la propagande russe cachée», a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Emmanuel Macron a fait ces déclarations lors d'une visite à bord d'un bus qui va à la rencontre des jeunes à travers le département de la Vienne pour répondre à leurs questions et besoins, notamment en matière de santé. Ce déplacement s'inscrivait dans le cadre d'une session territoriale du Conseil national de la refondation (CNR) sur la santé.

Le CNR, initié par Emmanuel Macron, réunit élus, professionnels, syndicats et associations pour réformer la France via la concertation.

Il est boycotté par les oppositions qui y voient pour le chef de l'État un moyen de contourner l'Assemblée où il n'a plus la majorité absolue. Accompagné du ministre de la Santé François Braun et du secrétaire général du CNR François Bayrou, le chef de l'État a de nouveau vanté les mérites des idées issues de la concertation, et donc venues d'en bas, plutôt que dictées par des «circulaires».
AFP



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