Publié le 05-10-2022

Vidéo : Un rappeur russe de 27 ans se suicide pour échapper à la mobilisation en Ukraine

Souffrant de troubles mentaux, Ivan «Walkie» Peturin a expliqué son geste dans une vidéo publiée sur Telegram avant de mettre fin à ses jours. Le musicien qui disait son peuple «otage d'un fou» avait affirmé ne pas vouloir «commettre le péché de meurtre».



Vidéo : Un rappeur russe de 27 ans se suicide pour échapper à la mobilisation en Ukraine

«Je ne suis pas prêt à tuer pour quelque raison que ce soit. Quand vous verrez cette vidéo, je ne serai plus en vie». Le rappeur russe Ivan Peturin, plus connu sous le nom de «Walkie», avait 27 ans. Il a mis fin à ses jours afin d'échapper à la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine le 21 septembre dernier.

Avant de se jeter du haut de son immeuble dans la ville de Krasnodar (ouest de la Russie), le jeune homme a enregistré une vidéo publiée sur Telegram, pour expliquer son geste. «Je ne peux pas commettre le péché de meurtre et ne le veux pas. Que les gens que j'aime me pardonnent», a-t-il déclaré les larmes aux yeux. Ivan Peturin avait auparavant servi dans l'armée russe et avait été traité dans un hôpital psychiatrique, selon le Daily Mail .


Opposé à la mobilisation des Russes pour combattre en Ukraine, le rappeur a tenu à accuser Vladimir Poutine : «Nous sommes devenus les otages d'un fou qui nous donne seulement le choix entre l'armée et la prison.» Pour Ivan Peturin, le suicide était une manière de témoigner de sa désapprobation face à la guerre : «Mon dernier choix est de choisir exactement comment je meurs. Que ce soit tué par des gens que nous avons attaqués, ou de protester une dernière fois.»

Le suicide d'Ivan Peturin intervient après l'annonce du président russe d'une mobilisation de 300.000 Russes en âge de combattre. Nombre d'entre eux tentent désespérément d'échapper au service militaire en Ukraine. D'après le Daily Mail, plus de 194.000 citoyens ont fui vers les pays frontaliers tels que la Géorgie, le Kazakhstan et la Finlande. Certaines personnes sont même prêtes à se mutiler pour éviter le front.
Le Figaro

 



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