Publié le 03-07-2022

Les Palestiniens ont remis aux Américains la balle ayant tué la journaliste Shireen

La journaliste palestino-américaine a été tuée le 11 mai alors qu’elle couvrait une opération militaire en Cisjordanie.



 Les Palestiniens ont remis aux Américains la balle ayant tué la journaliste Shireen

L’Autorité palestinienne a remis aux Américains pour expertise la balle ayant tué en mai la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, a fait savoir, samedi 2 juillet, le procureur en chef palestinien Akram Al-Khatib.

Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai en couvrant une opération militaire israélienne à Jénine, en Cisjordanie.


Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), pour savoir si la balle avait déjà été remise aux Etats-Unis pour expertise, le procureur Akram Al-Khatib a répondu « oui ». Il a précisé que les Américains s’étaient engagés à la rendre ensuite aux Palestiniens. Selon des sources palestiniennes à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, l’expertise sera menée à l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.


L’agence de presse officielle palestinienne WAFA a annoncé, samedi soir, que l’Autorité palestinienne avait donné son feu vert pour remettre la balle aux Etats-Unis, mais pas à Israël.

Israël rejette la version de l’ONU
Depuis la mort de Shireen Abu Akleh, Israël demande aux Palestiniens de leur remettre la balle fatale, afin de déterminer si elle provient bien de l’arme d’un soldat israélien. L’Autorité palestinienne a toujours refusé de la leur remettre et a demandé récemment aux Israéliens de leur faire parvenir le projectile qui a causé la mort de la journaliste.

L’armée israélienne assure qu’il est « impossible de déterminer si [la journaliste] a été tuée par un homme armé palestinien tirant aveuglément dans le secteur où elle se trouvait, ou par inadvertance par un soldat israélien ».

Selon l’enquête palestinienne, la journaliste de la chaîne arabe Al-Jazira a été tuée par une balle de calibre 5.56 mm tirée par un soldat israélien ayant utilisé un M-14, une arme semi-automatique. Des enquêtes journalistiques ont aussi pointé en direction de l’armée de l’Etat hébreu. Idem pour le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, qui a conclu à un tir fatal d’un soldat israélien.

Mais l’armée israélienne a rejeté la version onusienne, le ministre de la défense, Benny Gantz, évoquant une enquête « sans fondement ».
AFP



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