Publié le 06-03-2018

Autoliv: Pas de visas pour ses travailleurs tunisiens

Elle aurait été surprenante jusqu’au bout cette affaire d’Autoliv en Tunisie. Numéro un mondial des airbags et des ceintures de sécurité, l’équipementier suédois qui pensait permettre à une trentaine de ses salariés tunisiens de travailler sur son site français, vient d’essuyer le refus de délivrance des visas.



Autoliv: Pas de visas pour ses travailleurs tunisiens

Elle aurait été surprenante jusqu’au bout cette affaire d’Autoliv en Tunisie. Numéro un mondial des airbags et des ceintures de sécurité, l’équipementier suédois qui pensait permettre à une trentaine de ses salariés tunisiens de travailler sur son site français, vient d’essuyer le refus de délivrance des visas.

Tout a commencé le 21 décembre, lorsque Autoliv annonce la fermeture de quatre de ses usines dans les pays suivants : France, Allemagne, Mexique et Tunisie, ce qui se traduit par la suppression de 820 postes dont  650 en Tunisie ! Le groupe avait  déclaré à l’époque que sa production d’assemblage des ceintures et de sécurité sera transférée en Turquie.

A peine deux mois plus tôt, Autoliv avait annoncé un bénéfice net de 26,2 millions d’euros au terme du troisième trimestre de 2009 (après avoir été déficitaire durant trois trimestres consécutifs). Ce qui a rendu sa décision encore plus incompréhensible.

Cinq jours après l’annonce de suppression des postes, l’usine d’Ennadhour à Zriba (gouvernorat de Zaghouan), fait l’objet d’un énorme incendie causant d’importants dégâts matériels (estimés à environ 70 millions de dinars), mais heureusement pas de victimes.

Le lien entre l’annonce de suppression des postes et cet incendie effleure rapidement l’esprit de tout le monde, sans que quelqu’un puisse le confirmer. D’ailleurs, l’enquête des autorités se sont dirigées en ce sens.

Le 5 janvier 2010, on apprend qu’Autoliv compte transférer 30 travailleurs tunisiens sur son site français, à Poitou-Charentes, afin d’augmenter la capacité de production, et limiter les pertes causées par l’arrêt de l’usine d’Ennadhour.

Le préfet de la Vienne (là où est implantée l’usine), apprenant la nouvelle à tarvers la presse, s’y est catégoriquement opposé. N’appréciant pas que la firme suédoise prenne sa décision sans consulter la préfecture, il a tout de suite demandé au consulat français de ne pas délivrer les visas sollicités, ajoutant qu’Autoliv devra assumer son choix de délocalisation. Tout bénef pour les habitants de cette région, puisqu’Autoliv devra recruter, sur place, 80 ouvriers intérimaires.

 

Sarah B.H


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