Publié le 06-03-2018

UMP : Nicolas Sarkozy revient (vraiment)

Au lendemain de l'invalidation de ses comptes de campagne par le Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy , est sorti de sa réserve en publiant ce vendredi le 5 juillet 2013, un message sur son compte Facebook dans lequel il dénonce une "situation inédite" sous la Ve République et se déclare prêt à se "mobiliser" pour sauver l'UMP. 



UMP : Nicolas Sarkozy revient (vraiment)

Dès lundi 8 juillet 2013, l'ancien président sera présent à la réunion extraordinaire du bureau politique de l'UMP (Union pour un mouvement populaire). Élargie à tous les parlementaires du parti, cette réunion doit se tenir à 17 heures au siège de la formation.

Le message sur Facebook est suffisamment explicite pour laisser percer la colère de l'ancien chef de l'État, le seul à s'être jamais fait refuser ses comptes de campagne. Mais aussi suffisamment prudent, à quatre ans de la prochaine élection présidentielle à laquelle il pourrait aspirer à se présenter, pour ne pas dévoiler la façon dont il va s'y prendre. Selon Nicolas Sarkozy, la décision du Conseil, qui prive l'UMP d'une dotation publique de 11 millions d'euros, crée "une situation inédite sous la Ve République" et "met en péril la formation qui doit préparer l'alternance tellement nécessaire au socialisme".

 

"Assumer mes responsabilités" (N. Sarkozy)

"Je dois assumer mes responsabilités en m'engageant pour la garantie d'une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m'aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin", affirme l'ancien président. Dès l'annonce de la décision, Jean-François Copé, le président de l'UMP, est allé s'entretenir avec Nicolas Sarkozy dans ses bureaux parisiens, les deux hommes décidant de lancer "une grande souscription nationale", mise en ligne le soir même sur le site du parti. Une autre réunion entre Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé et leurs collaborateurs a eu lieu vendredi matin, toujours dans les bureaux de l'ex-président. Jean-François Copé, pour sa part, devait réunir en milieu de journée tout le personnel du siège de l'UMP.

Avec sa décision de ne plus siéger au Conseil constitutionnel dont il est membre de droit en tant qu'ancien président, Nicolas Sarkozy n'est plus tenu au devoir de réserve auquel les "Sages" de la rue Montpensier sont soumis. Jeudi dans un communiqué, il avait expliqué qu'il démissionnait du Conseil précisément pour "retrouver sa liberté de parole". À deux reprises, pourtant, Nicolas Sarkozy était sorti de cette réserve imposée, la première fois le 8 août 2012 pour critiquer en creux l'immobilisme supposé de François Hollande dans la crise syrienne, la deuxième, le 25 mars dernier. Quatre jours après sa mise en examen dans un des volets de l'affaire Bettencourt, il avait assuré "qu'à aucun moment" dans sa vie publique, il n'avait "trahi les devoirs" de sa charge.

L'ancien président de la République sera présent lundi prochain le 8 juillet 2013  à la réunion extraordinaire du bureau politique de l'UMP, au siège du parti, à 17 heures.


AFP

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