Publié le 18-03-2021

En Algérie, l'élection présidentielle fixée au 12 décembre

L'attente prend fin en Algérie. Le président par intérim en Algérie, Abdelkader Bensalah, a annoncé dimanche que l'élection présidentielle aurait lieu le 12 décembre, respectant minutieusement « la suggestion » du chef d'état-major de l'armée Ahmed Gaïd Salah, véritable homme fort du pays depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril. 



En Algérie, l'élection présidentielle fixée au 12 décembre

Le général Gaïd Salah avait réclamé le 2 septembre que la date de la présidentielle devant permettre d'élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika soit annoncée le 15 septembre pour que le scrutin ait lieu avant la fin de l'année, malgré les protestations du mouvement de contestation inédit qui secoue le pays depuis le 22 février.

Les manifestants s'opposent à la tenue rapide d'une présidentielle, n'y voyant qu'un moyen pour le « système » de se maintenir à la tête du pays. Ils demandent le départ des figures au pouvoir, Abdelkader Bensalah et le général Gaïd Salah en tête. « J'ai décidé (...) que la date de l'élection présidentielle sera le jeudi 12 décembre 2019 », a déclaré, dans un discours télévisé, Abdelkader Bensalah qui, selon la Constitution du pays, ne peut être candidat.

Abdelkader Bensalah, qui a signé dimanche le décret pour la convocation du corps électoral, a appelé les Algériens « à contribuer collectivement (...) le 12 décembre prochain, à l'écriture de l'histoire de leur pays et au choix de leur nouveau président ». Le chef de l'État par intérim a « exhorté » les Algériens à « la mobilisation pour faire de ce rendez-vous le point de départ du processus de renouveau de la Nation », estimant qu'il était « temps de faire prévaloir l'intérêt suprême de la patrie sur toutes autres considérations ».

Le général Ahmed Gaïd Salah s'est récemment dit certain que l'élection se tiendrait rapidement. La présidentielle pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, initialement prévue le 4 juillet, avait dû être annulée, aucun candidat ne s'étant déclaré, face à l'ampleur de la contestation.

Cette convocation était « attendue », c'est le général Gaïd Salah qui « décide, l'intervention du chef de l'État par intérim n'étant que pure formalité », estime, dans une déclaration à l'Agence France-Presse, l'universitaire algérien Mohamed Hennad. Mohamed Hennad ajoute que « l'enjeu de cette présidentielle ne pourra pas être celui du passage vers un système démocratique ». Il parie sur « le maintien des mêmes mœurs politiques avec de nouveaux visages et un peu de sérieux dans la gouvernance ».


AFP

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