Publié le 06-03-2018

Quand il y a confusion entre l’amour de la nation avec celui d’une équipe de foot

Deux déclarations faites sur les médias tunisiens, par Mouine Chaabani l’entraineur de l’EST et par Sonia Dahmani à propos de Faouzi Benzarti nous poussent à poser la question suivante : Est-ce qu’on est forcément antinationaliste si’ on ne soutient pas l’Espérance Sportive de Tunis dans l’affaire du match retour contre le WAC ?



Quand il y a confusion entre l’amour de la nation avec celui d’une équipe de foot

Mouine Chaabani, entraineur de l’Espérance sportive de Tunis avait déclaré hier que Faouzi Benzarti devait faire preuve de nationalisme et prendre le parti de l’équipe tunisienne. Je précise bien : il n’a pas dit honnêteté mais nationalisme. Sonia Dahmani aujourd’hui sur les ondes d’IFM, où l’avocate est également chroniqueuse, remet une couche et appelle Fawzi Benzarti à plier bagage et à rentrer chez lui en prétextant que c’est ce qu’elle ferait en tant que Tunisienne et non pas, encore une fois, en tant que supportrice du club tunisois.

Loin de moi, l’envie de juger la validité ou la justesse de la décision de la CAF, mais c’est cette tendance de soutenir à tort ou à raison l’équipe tunisienne juste parce qu’elle est juste tunisienne qui commence à m’énerver. Le foot malgré toute la crise identitaire qu’il peut receler reste un sport et devrait rester convivial et éthique. Mais voilà que les esprits s’échauffent et que l’on commence à insulter les équipes puis les appartenances et on devient enfin régionaliste et grossier.

On regarde un match joué en Europe et on est fasciné par l’organisation, la discipline et le beau jeu. Il n’y a que chez nous, que l’on siffle les hymnes nationales et les minutes de silence, qu’on arrête les matchs et qu’on arrache les chaises du stade au moindre résultat qui déplait. Toute une culture véhiculé via les médias où les dirigeants, les entraineurs et même les journalistes ne freinent que très rarement leur animosité et alimentent cette colère des supporteurs.

Ces leaders d'opinions comme ils prétendent être devraient commencer par donner l'exemple à suivre et laisser un match de foot n'être pas plus qu'un match de foot.

Ines Ayed



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