Publié le 06-03-2018

L’ALECA accusé d’imposer à la Tunisie une dépendance économique

Dans une tribune du chercheur Haythem Guesmi, le monde Afrique revient sur le rapport économique qu’a l’Union Européenne envers la Tunisie et qu’il qualifie de néocolonialisme.



L’ALECA accusé d’imposer à la Tunisie une dépendance économique

Haythem Guesmi parle dans ce cadre de l’ALECA en disant « Le très controversé Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca) entre la Tunisie et l’UE est au cœur de ce rapport de néocolonialisme économique hostile. Cet accord, qui peine à être signé malgré des longues négociations engagées depuis 2015, suscite encore de vives contestations. Ce n’est plus une question de méfiance ou de malentendu : l’Aleca est un projet néocolonial qui vise à annihiler toute possibilité de souveraineté économique de la Tunisie en marginalisant, voire en faisant disparaître, des secteurs vitaux de l’économie comme l’agriculture, la santé et les services. Ce que l’UE force les Tunisiens à accepter d’ici à la fin de l’année est tout simplement un projet de dépendance économique totale. »

Et l’Union Européenne ne tarde pas à riposter en rappelant aux Tunisiens sa générosité et le un milliard d’euros déboursé à la Tunisie pour l’aider dans sa transition démocratique, comme il dit.
Mais l’argent accordé par l’Europe n’est pas sans contrepartie. En 2014, elle exige pour accorder un prêt de 300 millions d’euros à la Tunisie qu’on commence les négociations pour l’ALECA.

Le chercheur s’étonne plus loin que la Tunisie joue encore le jeu de l’Europe qui veut y être juge et partie en écrivant « Alors que les représentants de l’élite bourgeoise en Tunisie et ses alliés européens aiment répéter qu’ils sont garants d’un « projet civilisationnel », beaucoup de Tunisiens leur répondent qu’ils sont sans projet et sans futur. Et l’absurde n’est jamais très loin : c’est l’UE qui finance et organise les formations des membres du groupe de négociateurs tunisiens de l’Aleca ».
 



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