Publié le 06-03-2018

A Tunis, Les PUB-elles intriguent...

Les Tunisois ne sont pas contre un peu de décoration urbaine qui restaurerait au centre-ville son charme d’antan. La municipalité de Tunis s’en est surement rendu compte à voir les poubelles qu’elle a commencé à mettre en place depuis le mois de décembre avec différents coloris.



A Tunis, Les PUB-elles intriguent...

Les poubelles qui ont germé un peu partout sur l’avenue Habib Bourguiba et sur quelques grandes artères ne passent pas inaperçues. Et si elles n’attirent pas par leur beauté, elles le font surement par leur côté tape-à-l’œil. Mais peut-être que c’est voulu pour convaincre les citoyens d’y jeter leurs déchets.

Mais si on faisait la critique technique et artistique de ces poubelles ! De couleurs chatoyantes certes mais difficiles à assortir au décor environnant et à entretenir. Une céramique collée au milieu de la boite comme pour un rappel identitaire mais un peu mesquin. Une ouverture à bascule étroite et pas très pratique.

Il y a également le fait qu’on ait choisi de les construire en métal ce qui les expose à rouiller et à devenir bientôt encore moins esthétique et salissante (ce qui est drôle pour une poubelle). Un petit rappel sécuritaire dans ce contexte, le ministère de l’Intérieur avait recommandé de remplacer les poubelles opaques par des dispositifs transparents qu’on pourrait facilement contrôler et éviter ainsi une utilisation à des fins terroristes, comme y cacher des bombes ou tout autre engin explosif.

J’en arrive au dernier point que je reproche : le nom de ces poubelle est « PUB-elle ». Je suis une férue des calembours et des jeux de mots et pourtant je ne me l’explique pas. J’ai essayé de trouver des explications comme dire que ce serait peut-être une poubelle férue de tracts publicitaires, ou alors une poubelle qui veut se faire connaitre et qui se fait sa propre réclame. Peut-être que comme Souad Abderrahim est une féministe invétérée, elle a voulu que sa première réalisation en tant que maire de Tunis soit marquée par cette tendance.

Bref, éspérons tout de même qu’elles participeront à rendre les Tunisois plus soucieux de la propreté de leurs villes.

Un post sur Facebook de Rim Essafi Chtourou montre l'aversion des internautes:


 


Ines Ayed

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