« Ana Esmi Karkadan ! », au début on croit que c’est une blague. Mais en surfant sur son Myspace et en sachant qu’Universal produit ses chansons, nous nous rendons compte que ce n’est pas une blague mais une chanson d’un rappeur tunisien émigré en Italie depuis des années.   

Connu sous le nom de Karkadan, il est né a Tunis et est arrivé en Italie en 2003, il continu son parcours en tant que rappeur barbu, tatoué, le mélange d’un islamiste et d’un gangster. Il se distingue par son air gangster à la maghrébine mais surtout par ses chansons choquantes. Concernant ses textes, Mr. Karkadan ne se casse pas trop la tête, il raconte tout simplement sa vie, ses bagarres entre potes et ses conquêtes avec les nanas… avec un langage, gratuitement vulgaire, question de faire comme les grands rappeurs, il cherche surtout la bonne rime même au dépend du sens. Et s’il ne trouve pas le bon terme, il rajoute, sans gêne « dan dan … dada dan… ».

« Terroriste à louer » est son premier label qu’il a été crée après quelques années de représentations dans les plus grands clubs huppés et des collaborations avec les plus grands producteurs.

En 2005, la sortie de “Rap Fi Still Arab”, premier projet de Karajan, un album de rue complètement autoproduit et comprenant les titres “Ana Tunzi Baba Tunzi”. Et c’est là que le Karladan, fier de l’être, commence à intéresser les professionnels du domaine. Fidèle à son image de Pseudo rappeur, il gagne de notoriété mais aussi de mépris des vrais rappeurs tunisiens. En effet, envouté pour ses moyens de productions, Karkadan a plusieurs ennemis en Tunisie. Les rappeurs tunisiens lui en veulent pour la médiocrité de son travail mais n’osent pas lâcher des claches car pour la plupart « Karkadan » n’est pas à la hauteur d’une telle estime.

Et le tunisien, « Tbarkallah Alih » enchaine les titres, “Tunis Fi Shlekka Mixtape” avec Dj Harsh et  "El Jazira" avec Deleterio. La musique de Karkadan commence à faire des ravages en France, et attire même l'attention de Mohamed Ali qui partage aussi la passion pour la boxe. De cette amitié naitra le single "Ali Bom" écrit sur demande du boxeur et accompagné d'un clip vidéo.

La qualité de sa musique est très bonne, d’après les spécialistes de ce genre de musique. Ses clips vidéos sont bien filmés au point qu’on s’imagine (si on met muet) être avec une star de grand calibre. Avec ses tatouages et son look hyper branché, il arrive à vendre ses disques. Sans valeur artistique et en s’appuyant sur la provocation et le banal, Karkadan se fait une fortune, des ennemis et une carrière d’un rappeur unique en son genre. « Ce n’est pas ça le rap … le but est, normalement, de soigner des problèmes sociaux » a expliqué Mehdi HC, rappeur tunisien. Il a ajouté «  Karkadan se confie à son public en racontant ses intimités et ses sentiments d’un fort homme viril, bon vivant et aimé par tout le monde… ça nous fait rire mais ça nous fait mal aussi ».

Dernièrement, « Karkadan, original Fan », a fait srotir son «Karawanken », dans lequel il mélange l'arabe à l'italien dans sa nouvelle chanson « Discothèque ».

Henda

Retrouver les chansons sur son site :

http://www.myspace.com/krkadan