Publié le 06-03-2018

Manger du porc accélère la propagation de l’épidémie de l'Hépatite E en France

Les diagnostics d’hépatites E contractées en France métropolitaine, dues essentiellement à la consommation de foie de porc, ont explosé entre 2002 et 2016, passant de 9 à 2 292, selon une étude du Bulletin épidémiologique (BEH) paru mardi.



Manger du porc accélère la propagation de l’épidémie de l'Hépatite E en France

« L’augmentation des diagnostics recensés par le Centre national de référence (CNR) à Toulouse et ses partenaires est liée à de meilleurs tests et à une plus grande sensibilisation des médecins à l’existence de cette infection en métropole », a expliqué Henriette de Valk, coauteure de l’étude.

Parallèlement, le nombre de personnes hospitalisées pour hépatite E a augmenté (57 versus 653), avec des taux d’incidence (nouveaux cas) annuelle plus élevés dans les régions du Sud : Occitanie (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), Paca et Corse.

« L’hépatite E est reconnue à ce jour comme une infection autochtone (contractée sur place dans le pays et non importée par des voyageurs) fréquente avec une transmission alimentaire, alors qu’elle était considérée comme une infection importée peu fréquente » il y a une dizaine d’années, constatent les auteurs.

Le porc, principal réservoir du virus de l’hépatite E en France, est à l’origine d’une transmission alimentaire, particulièrement les produits à base de foie cru ou peu cuit (comme les figatelli corses, des saucisses de foie de porc).

« Des discussions sont en cours pour l’introduction d’un dépistage génomique viral systématique des dons de sang à partir de 2019 », indiquent les auteurs.

Cette technique permet de détecter des infections très récentes, avant même que les anticorps fabriqués par l’organisme qui a été en contact avec le virus, soient détectables par les tests sanguins.


Source :

AFP

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