Publié le 06-03-2018

Adel Almi : ''Les chiites sont un cancer à combattre. L’heure de la confrontation a sonné !''

Le chiisme n’est pas né d’aujourd’hui en Tunisie. Quoique connus pour leur pratique d’un Islam modéré sunnite malékite, il existe des tunisiens chiites. 



Adel Almi : ''Les chiites sont un cancer à combattre. L’heure de la confrontation a sonné !''

Le chiisme existe en Tunisie depuis l’invasion Fatimide en 909 après JC. Considéré comme une branche (madh’hab) indésirable dans notre société, le chiisme est jugé une menace qui guette l’identité religieuse de la société tunisienne de confession sunnite malékite. Une menace grandissante à laquelle il faut faire face.

Le chiisme a connu une montée considérable après la Révolution et spécialement dans les régions du Sud Tunisien, notamment dans les gouvernorats de Gabès et Kébeli considérés comme le bastion de la doctrine chiite. Cette montée en force du chiisme a généré des affrontements entre salafistes et chiites à Gabès quelques jours avant l’avènement de l’Aïd.

Le vendredi 17 août, un groupuscule chiite qui a organisé une marche appelant à imposer les principes du chiisme dans la région de Gabès. Des affrontements ont été observés suite à cette marche, entre des salafistes et des chiites. La situation, qui a failli tourner au vinaigre, a été sauvée par l’intervention de certaines personnes.

Plusieurs parties, se sont prononcé sur l’affaire, à commencer par le chef du mouvement salafiste djihadiste en Tunisie Abou Iyadh. Considérant la montée des chiites en Tunisie comme un appel à la guerre contre les sunnites, ce dernier s’est attaqué aux chiites et au gouvernement dans son prêche de l’Aïd datant du dimanche 19 août.

Par ailleurs, Adel Almi, président de l’Association Centriste de Sensibilisation et de Réforme (Al Jamiâa Al Wassatia Li Tawiâa Wal Islah)est revenu sur l’affaire et a indiqué que l’heure de la confrontation entre sunnites et chiites à sonné ! Il a affirmé, au quotidien Assarih, que le chiisme est « un cancer  qui ‘il faut combattre ».

Le président de l’Association Centriste de Sensibilisation et de Réforme a ajouté à ce propos, que rester les bras ballants face à la montée du chiisme va encourager cette secte à revendiquer l’instauration de districts chiites indépendants comme tel est le cas en Iraq.

Adel Almi a affirmé qu’il envisage organiser des campagnes de sensibilisation consolidées par une mobilisation sur terrain afin de contrer les « Rawafedh » (chiites) et stopper leur invasion. Il a assuré, dans ce même contexte, que les groupuscules chiites sont financés par des parties étrangères ayant profité de la situation précaire en Tunisie pour diffuser l’idéologie chiite.

Pour comprendre l’origine du conflit ancestral entre chiites et sunnites, il faut revenir à l’an 656 soit 24 ans après la mort du prophète Mohamed. Un conflit de succession a engendré une crise au sein de la communauté musulmane et a abouti à un schisme historique. Un premier clan avait accepté la gouvernance d’un calife élu, alors que l’autre a exigé la gouvernance d’un imam descendant de la lignée du Prophète Mohamed, représenté à l’heure par Ali ibn Abi Taleb, cousin et gendre du Prophète. 

Afin de défendre son trône et proposer sa régence, Ali ibn Abi Taleb réussit à regrouper, autour de lui, ses partisans, connus sous l’appellation de « chiat Ali ». Déchu, Ali donna, naissance à une lignée d'imams concurrents des califes et les musulmans furent ainsi divisés en chiites et sunnites. 


N. J.
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