Publié le 06-03-2018
Bochra B.Hmida : Je suis pessimiste quant à l’avenir de la Femme dans le monde arabe
Dans le cadre du festival culturel d’Assilah, une conférence culturelle placée sous le thème « la Femme et la Démocratie dans le monde arabe », s’est tenue le 3 juillet, à la Bibliothèque Prince Bandar, avec la participation de maître Bochra Belhadj Hmida et plusieurs autres activistes, actrices et artistes du monde Arabe.
Quoique, les pionniers de la renaissance arabe aient attaché, depuis le début du siècle dernier, l’instauration de la démocratie et l’évolution de la société, à l’émancipation de la Femme conformément aux concepts que préconisent Qasim Amin et Tahar Haddad, il n’en reste pas moins vrai qu’à l’avènement du printemps arabe, l’idéologie des partis religieux arrivés au pouvoir est basée sur la conviction que "le Féminin ne peut être fiable au niveau de la vie politique."
A ce propos, le Middle East Online rapporte que maître Bochra Ben Hmida, présente à la conférence, a affiché, lors de son intervention, une inquiétude quant au devenir de la Femme après les révolutions arabes.
« J’ai peur… Je suis pessimiste même quant à l’avenir de la Femme dans le monde arabe et ce pour plusieurs raisons. La Tunisie vit, actuellement, une sorte d’apostasie dans le cadre de ce qu’on a qualifié de rupture avec le passé. La Tunisie est considéré en tant que précurseur dans le monde arabe. C’est le premier pays a avoir émancipé la femme en lui accordant la totalité de ses droits par la promulgation du Code de Statut Personnel. Et avec ça, on essai de rompre avec ces gains, ces aquis et renvoyer la femme, qui a participé au soulèvement du 14 Janvier 2011, à l’ère des ténèbres, de la peur, de l’incertitude… » a-t-elle expliqué.
N. J.
