Publié le 06-03-2018

Kamel Labidi annonce la fin de la mission de l’Inric

M. Kamel Labidi, Président de l’Instance nationale de la réforme de l’information et de la communication (Inric), a déclaré aujourd’hui 4 juillet que la mission de l’Inric est achevée informant la Troïka qu’il va rejoindre son poste de journaliste et de défenseur de la liberté de la presse.



Kamel Labidi annonce la fin de la mission de l’Inric

M. Kamel Labidi, qui était interviewé par Express FM, a ajouté que l’espoir est grand pour que la Tunisie dispose, d’une presse libre, pluraliste et indépendante tout en déplorant la manifestation d’indices préoccupants quant à un retour en arrière.

Au nombre de ces indices, il a cité :

1- La non publication par le gouvernement des textes d’application des décrets loi 115 et 116 sur la presse écrite et audiovisuelle.

2- Les nombreuses agressions perpétrées contre les journalistes.

3- La non-poursuite en justice des agresseurs.

4- L’emprisonnement d’un directeur de journal.

5- Le procès intenté contre la chaîne de télévision privée Nessma.

6- Les nominations d’anciens symboles du régime déchu à la tête des entreprises de presse publique.

7- La campagne orchestrée contre les entreprises de presse publique.

8- L’appel à la privatisation de la télévision publique.

A propos de ce dernier dossier, M. Labidi a rappelé à ceux qui ont appelé à la privatisation de cet établissement public qu’il n’existe aucun pays démocratique au monde qui s’est passé de médias publics, y compris les Etats-Unis.

Revenant sur la consultation « gouvernementale » en particulier sur le cadre législatif du secteur de l’information publique, M Labidi a fait observer qu’il n’était ni sage ni correct pour un gouvernement issu d’élections démocratiques d’organiser une telle manifestation et d’y associer des partisans de l’ancienne dictature.

Il a rajouté que « C’est inadmissible d’organiser dans l’improvisation la plus totale et sans aucune préparation une telle consultation aux enjeux multiples. Les organisateurs se sont comportés comme les sinistres ministres de l’information des anciens régimes ».

Concernant le rapport général de l’Inric, M. Labidi a mis l’accent sur la qualité académique, historique, documentaire et prospective de ce document élaboré sur la base de normes internationale et d’expertises de pays qui ont connu des transitions démocratiques similaires à la Tunisie affirmant que « Ce rapport constituera un référentiel incontournable pour les gens du métier pour plusieurs années ».

M. Labidi a souligné, en dernier lieu, que les contributions bénévoles de grande facture de professionnels, d’universitaires et de juristes à l’élaboration de ce rapport n’ont pas coûté un millime à l’Etat tunisien et que le dossier de la presse n’est pas l’apanage du gouvernement mais de l’ensemble des composantes de l’opinion publique et de la société tunisienne.


M.I.A.
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