Publié le 06-03-2018
La Tunisie post-révolution : Au sommet du paradoxe
La révolution déclenchée par l’immolation d’un jeune au chômage de sidi Bouzid a certes engendré des hausses de prix, dégradation du pourvoir d’achat, mais en visite à plusieurs beach clubs à Hammamet, la jeunesse dorée ne semble pas affectée.
Que se passe t-il en Tunisie ? Alors que plusieurs centaines de jeunes se retrouvent au chômage, d’autres tentent de se suicider, l’autre part de la population ne semble ni affectée par la crise économique, ni la situation sécuritaire précaire.
Devant Pinky beach, Goa beach, Dar Hayet Beach, Palm Beach, Dana Club, Sindbad …etc c’est un paysage complètement différent des sit-in de la Kasbah. Place aux grosses cylindrées, une élite insouciante qui essaie malgré le cadre critique du pays de se divertir et de faire comme si rien n’avait changé.
Le paysage ressemble à celui de Saint-Tropez, Ibiza et compagnie, des bouteilles à plus de 200 dinars pour une baignade, rien ne semble perturber leur monde…
Nous ne pouvons malheureusement pas reprocher à ceux qui profitent de leur été pour s’amuser mais faut-il peut être revoir la manière dont la richesse du pays est ditribuée car elle ne profite qu’à une certaine classe sociale même après la révolution sensée redistribuer les cartes.
B. Y.