Publié le 06-03-2018

Viols et abus sexuels, quand les langues se délient et que les témoignages pleuvent

Le viol, en Tunisie a toujours été un sujet tabou et la culture du viol prime souvent. Pourtant depuis hier, les témoignages ne cessent de pleuvoir...



Viols et abus sexuels, quand les langues se délient et que les témoignages pleuvent

Au-delà des tabous, lae culture du viol sévit dangereusement, elle se met en relief avec chaque nouvel abus surmédiatisé, chaque nouvelle révélation. Par culture du viol, l’on entend souvent la culpabilisation de la victime, la justification, la remise en question de ses propos ou leur rejet, le déni…

« Pour bien trop de personnes encore, qu’elles soient ou non des professionnelles susceptibles de prendre en charge des victimes, il y a un véritable refus à penser les violences sexuelles, à en reconnaître la réalité et les conséquences, mais également à les entendre lorsqu'elles sont révélées » écrit Docteure Muriel Salmona, psychiatre et psychotraumatologue.

En même temps, chaque fois qu’un viol fait la une des médias, il provoque une réaction en chaine et fait que certains sortent de leur silence.

Encouragés par le témoignage, certaines victimes parlent… elles se libèrent. Sur les réseaux sociaux, le fait d’être derrière un écran peut procurer un sentiment de sécurité ce qui aide probablement les gens à se libérer.

Depuis l’affaire de la fillette de 13 ans du Kef, il pleut des histoires sur le web. Des activistes, des militants droits de l’hommiste, des blogueurs reçoivent sur leur messagerie privée des confessions, tous genres confondus tournant autour des abus.

La bloggeuse Ben Trad a publié plusieurs de ses messages, préférant garder l’anonymat de ceux qui les ont envoyés.

Les victimes de violences ont besoin d'être écoutées quand elles se livrent, elles ont besoin de sentir qu'on leur fait confiance et qu'on les croit.

Notez que si vous soupçonnez qu'un(e) mineur(e) est victime ou risque d'être victime de viol ou de violences vous êtes tenus d'alerter les autorités concernées.
 

 


Hajer Boujemâa

Dans la même catégorie