Rafik Abdessalem : Un ministre made in Qatar, selon Middle East Online

La nomination de Rafik Abdessalem au Ministère des Affaires Etrangères a été le sujet à plusieurs controverses lors de la dernière séance des travaux de l'Assemblée Constituante. Plusieurs membres de l'Opposition et d'autres au sein même d'Ennahdha ont contesté la désignation du gendre de Rached Ghannouchi au poste de ministre avançant que Doha a interféré pour cette nomination. 

L'Opposition a avancé que Qatar, en tant que capitale des mouvements islamistes, considère la Tunisie comme une expérience qui indiquera plus tard si Ennhdha est un projet de réussite ou voué à l'échec sans oublier que Rafik Abdessalem est un élément nécessaire à cette expérience.

L'information a circulé dans plusieurs médias avec une marge de doute. Selon le portail Middle East Online, le ministre des Affaires Etrangères Rafik Abdessalem serait, en effet, un " produit made in Qatar ". Ce portail vient de dévoiler qu'une source diplomatique arabe, voulant garder son anonymat, a confirmé que Doha joue un rôle primordial dans l'aménagement de la nomination du gendre de Ghannouchi au ministère des Affaires Etrangères.

La même source a avancé qu'elle dispose de plusieurs informations lesquelles affirment que cette nomination n'est qu'une soumission aux ordres de Qatar qui a collaboré avec Rached Ghannouchi pour imposer son gendre au sein du gouvernement de Hamadi Jebali. Autrement dit, Qatar aurait " sollicité " Ghannouchi qui a, à son tour, fait pression sur Jebali pour nommer Rafik Abdessalem au ministère des Affaires Etrangères.

Ce dernier a totalement nié que Qatar ait une relation avec sa nomination en tant que ministre. Rafik Abdessalem a ajouté que s'il a été nommé ministre c'est grâce à " ses compétences " (précédemment, directeur du centre des recherches et des études de la chaîne Al Jazeera), et son activité au sein du parti Ennahdha. 

Dans ce même contexte, le Middle East Online a mis en lumière l'importance qu'accorde Doha au parti Ennahdha et à sa montée au pouvoir en Tunisie, tout en revenant sur le rôle qu'a joué Qatar pour ce qui est de la chute de l'ancien régime et ce à travers sa chaîne Al Jazeera.

De surcroît, comme Rached Ghannouchi est en relation étroite avec le Qatar et que la nomination de son gendre au ministère des Affaires Etrangères s'est faite par l'intervention des qataris, il est désormais visible que l'ambition des qataris se résume en une tentation de consolider les relations des islamistes avec l'Etranger et couronner leur régime par la réussite.   

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