Publié le 06-03-2018
Les mères des disparus créent leur association
Les mères des jeunes tunisiens portés disparus en mer au large des côtes italiennes viennent d’annoncer, jeudi, la création de leur association baptisée “Mères des disparus” avec le soutien la Ligue tunisienne de défense des Droits de l’Homme (LTDH).
Lors d’un point de presse tenu à cette occasion, l’avocat de l’association, Me Ayoub Ghdamsi est revenu sur l’objectif sous-tendant sa création ” Eclater la vérité, toute la vérité sur le sort des jeunes tunisiens portés disparus en mer au large des côtes italiennes qui ont quitté la Tunisie en 2011 à bord d’embarcations transportant des migrants clandestins “, a-t-il déclaré en substance.
” Il s’agit également de sensibiliser l’opinion publique à la gravité du phénomène de la migration clandestine “, a-t-il encore ajouté, soulignant que l’association se contentera de prendre en charge le dossier des disparus au large des côtes italiennes. Pour les tunisiens disparus dans les foyers de tension, eux ils ont des structures les représentant, a-t-il tenu à préciser.
Me Ghdamsi a taxé l’Etat tunisien de “laxisme” dans le traitement du dossier des tunisiens portés disparus depuis 2011, citant preuve à l’appui la correspondance envoyée par l’institut italien pour la promotion de la santé des populations migrantes en date du 10 juin 2013 à l’adresse de l’Etat tunisien au titre de laquelle il dénonce “un manque de sérieux”.
“Plusieurs contre-vérités entachent encore le dossier des disparus tunisiens en Italie”, a-t-il regretté, citant à ce propos les allégations sur le traitement du dossier par le ministère des affaires sociales. Un traitement ” inadéquat “, a-t-il estimé, dès lors qu’il s’agit de ressortissants tunisiens se trouvant sur un territoire étranger.
Lors de ce point de presse, la parole a été donnée aux mères disparus qui ont tour à tour formulé le souhait de voir le sort de leurs enfants dévoilé dans les plus brefs délais, appelant le président de la République à ” tenir à ses promesses électorales ” d’intervenir auprès des autorités italiennes afin de leur permettre de regagner leurs parents.
TAP
