2025-10-08 نشرت في
2025 : L’UTAP sonne l’alerte sur l’avenir de l’agriculture tunisienne
Face aux défis économiques et agricoles croissants, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) tire la sonnette d’alarme et appelle à une mobilisation nationale pour sauver les principales filières du pays.

Lors de son bureau exécutif élargi, tenu samedi à Kairouan, l’organisation a insisté sur l’urgence de réussir la saison oléicole 2025, considérée comme stratégique pour l’économie tunisienne.
Dans un communiqué publié mardi, l’UTAP appelle à une coordination immédiate entre tous les intervenants : producteurs, transformateurs, exportateurs.
Elle exhorte l’Office national de l’huile à jouer pleinement son rôle de régulation du marché, et invite les banques à faciliter les financements pour les acteurs de la filière, souvent confrontés à des blocages financiers en pleine saison.
L’organisation propose également une mesure concrète : réorienter une partie des subventions accordées aux huiles végétales importées vers la consommation de l’huile d’olive tunisienne, tout en appelant à intensifier les efforts d’ouverture vers de nouveaux marchés d’exportation.
Sur un autre registre, l’UTAP demande que les préparatifs de la campagne des dattes soient engagés dès maintenant, avec la fixation d’un prix de référence clair et avantageux pour les producteurs, dans un contexte de hausse des coûts de production.
Concernant les grandes cultures, l’Union insiste sur la valorisation des semences sélectionnées déjà disponibles et sur la nécessité de garantir l’approvisionnement des agriculteurs en engrais à temps.
Enfin, dans le secteur de la pêche, l’organisation agricole, tout en saluant les efforts de l’État dans la lutte contre la pêche illégale, appelle à revoir le système de surveillance par terminaux, jugé inadapté et contraignant pour les professionnels.
Ce cri d’alarme de l’UTAP intervient dans un contexte tendu, où les agriculteurs et pêcheurs tunisiens font face à des difficultés multiples, entre changement climatique, hausse des coûts et manque de visibilité sur les politiques publiques.