2018-03-06 نشرت في

Une Autricho-Tunisienne menacée de prison après un viol a pu quitter Dubaï

Après le cas d'une Norvégienne, qui avait porté plainte pour viol à Dubaï, c'est au tour d'une Autricho-Tunisienne de confession musulmane d'être confrontée à une situation similaire, où Kafka se conjugue aux pesanteurs de la culture patriarcale.



Une Autricho-Tunisienne menacée de prison après un viol a pu quitter Dubaï

Mais on est aussi à l'heure d'Internet : une pétition de soutien à la jeune femme, mise en ligne cette semaine par le réseau citoyen Avaaz, a déjà recueilli plus de 250 000 signatures en Autriche, en Allemagne et en Suisse.

Les faits remontent à la nuit du 1er décembre 2013. D'origine tunisienne, cette jeune femme de 29 ans, qui séjournait à Dubaï, se plaint d'avoir été agressée sexuellement par un jeune Yéménite dans le parking souterrain d'un hôtel, où celui-ci avait garé sa voiture, en verrouillant les portières pour qu'elle ne puisse s'échapper. Fils d'un policier en poste dans l'émirat, le jeune homme qu'elle accuse nie le viol, et prétend, lui, avoir payé ses services sexuels.

Lorsqu'elle a dénoncé le viol à la police, elle a été placée en garde à vue, avant d'être remise en liberté après trois jours de détention. Dénouement inattendu, malgré la confiscation de son passeport, elle finalement pu regagner l'Autriche, jeudi 30 janvier, où elle a été accueillie par le ministre des affaires étrangères Sebastian Kurzl.

Selon les médias autrichiens, la victime présumée s'était vu conseiller d'épouser son agresseur afin d'échapper à une éventuelle condamnation pour « rapports sexuels en dehors du mariage » (un délit qui peut valoir jusqu'à un an de prison ferme) au cas où le tribunal rejetterait sa plainte.

Pour l'instant, personne n'a été inculpé, précise un porte-parole du ministère autrichien des affaires étrangères, qui a envoyé à Dubaï une cellule de crise, sous la responsabilité d'une diplomate aguerrie, afin d'assister la jeune femme.

Interrogée par le quotidien viennois Kurier, Mme Dalelv a déclaré que la victime ne devait surtout pas céder à l'offre qui lui est faite d'épouser son agresseur, dans l'espoir que le tribunal se montrera plus clément : son mari émirati aurait alors le droit de la priver de son passeport.

Le réseau citoyen sur Internet Avaaz (un mot qui signifie « voix » dans plusieurs langues d'Europe de l'Est, d'Asie et du Proche-Orient) avait alors lancé une pétition en ligne pour sensibiliser l'opinion internationale sur le drame d'Amina Filali, qui a recueilli plus d'un million de signatures, dans le royaume marocain et au-delà.


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