2022-11-16 نشرت في
Olivier Poivre d'Arvor dévoile les coulisses de l’attribution du sommet de la Francophonie à la Tunisie
Dans un post publié sur sa page Facebook, l’ancien ambassadeur de France en tunisie Olivier Poivre d'Arvor est revenu sur la genèse du projet Djerba

À Djerba, la Francophonie, fille aînée d’Habib Bourguiba.
Ce sommet de la Francophonie qui se tient aujourd’hui à Djerba, nous sommes une petite poignée à l’avoir imaginé. Je veux rendre hommage à la vision de Ferid Memmich, conseiller du Président Béji Caïd Essebsi et à l’autorité de Selim Azzabi, directeur de son cabinet à Carthage qui m’ont considérablement facilité les démarches auprès de Michaëlle Jean, alors Secrétaire Générale de l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie et de quelques pays actifs et amis de la Tunisie d’Habib Bourguiba, fondateur de la Francophonie.
C’était à l’automne 2016 et nous étions tous persuadés que la Tunisie avait beaucoup à gagner en s’affirmant comme le centre névralgique d’une offre ambitieuse de formation universitaire à l’échelle africaine.
De par le niveau de ses universités et son bilinguisme - qui est et restera sa force, car tout le monde parle un mauvais anglais, mais pas l’arabe et le français en même temps, deux langues qui sont respectivement la quatrième et la cinquième les plus utilisées dans le monde- , la Tunisie pouvait ou peut être le lieu où les étudiants du Continent viennent se former et obtenir des diplômes reconnus par nos deux pays.
La ressource humaine étant l’avantage historique de l’éducation tunisienne, la Francophonie, largement incarnée par l’Afrique, trouverait en Tunisie son centre de formation et de transmission des savoirs. D’âpres négociations menées par Ferid Memmich et Sabri Bachtobji, secrétaire d’État aux Affaires étrangères ont ainsi permis que la Tunisie soit désignée lors du sommet de Tananarive le 27 novembre 2016 pour organiser en 2020 la XVIIIème édition du sommet, 50 ans après la création de l’Organisation de la Francophonie.
Deux ans, plus tard, pour cause de COVID, c’est donc chose faite en ce mois de novembre 2022. Puisse les voix inspirées de Senghor, de Diori et de Bourguiba, ces grands sages et visionnaires, être entendues à Djerba!