2018-03-06 نشرت في

Gestion catastrophique de l'affaire Marmara Dar Jerba, un couple raconte sa mésaventure

Un couple de Beaurinois venu en Tunisie pour son voyage de noces raconte au cauchemar au complexe Dar Djerba.



Gestion catastrophique de l'affaire Marmara Dar Jerba, un couple raconte sa mésaventure

Aéroport de Roissy, le 5 septembre dernier. L’avion à destination de Djerba a du retard. Banal. Ce qui l’est moins, c’est qu’à bord du bus qui prend nos touristes beaurinois en charge à l’aéroport international de Djerba-Zarzis, il y a une enveloppe à leur intention.


...C’est le dimanche, soit deux jours plus tard, que tout s’est emballé, décrit Pauline, encore toute fébrile à se remémorer ces heures difficiles. Il y avait un nouveau chassé-croisé, et ceux qui devaient arriver dans l’hôtel, on ne les a jamais vus !

On a appris qu’ils avaient été redirigés vers un autre hôtel, à quelques rues de là. Et puis, on a tous eu un papier de glissé sous nos portes de chambres, stipulant que toutes les excursions étaient annulées ».

Forcément, les touristes mécontents affluent à l’accueil, où les réceptionnistes ne savent plus donner de la tête. « C’est à ce moment-là qu’on a appris qu’il y avait une rumeur de fermeture de l’hôtel, soit-disant parce qu’on avait décelé une bactérie dans la piscine. Certains parlaient de légionelle ! Imaginez un peu, nous qui nous baignions depuis deux jours dans cette eau ! »


Scènes de panique, bagarres...
 


Le lundi, les stands d’animations dispersés sur tout le complexe sont tous fermés. Le mardi, ce sont cette fois-ci les quelque femmes de ménage qui restaient qui disparaissent de la circulation. Depuis plusieurs jours, le représentant officiel de Marmara s’efforce de rassurer les touristes, de leur dire qu’il ne faut pas écouter les rumeurs, que la Tunisie doit faire face aux conséquences du printemps arabe et que ça n’est pas simple. Mais promis-juré-craché, tout va s’arranger !


Mais là, le voilà qui rend lui aussi les armes. C’est penaud qu’il annonce aux résidents que l’hôtel va fermer, pour raisons sanitaires explique-t-il, et qu’il faut maintenant que tout le monde aille faire ses valises, avant que les familles ne soient dispatchées dans d’autres hôtels. « C’était panique à bord, détaille Pauline. Ça courait dans tous les sens ! Les gens hurlaient, refusant d’aller dans des hôtels que la rumeur disait encore plus sales que le nôtre ! Le personnel tunisien qui n’avait pas quitté le navire tentait tant bien que mal de calmer tout le monde, mais bien que courageux et responsable, n’avait pas de solution ». Il se murmure que Marmara aurait revendu l’hôtel à un groupe allemand...


Les heures défilent, et le soir, les touristes se dirigent vers la salle de restauration, où ils trouvent portes closes. « Il restait le chef. On lui avait intimé l’ordre de fermer les cuisines et de partir. Mais sa conscience l’avait poussé à préparer des sandwiches avec ce qui lui restait de nourriture. Pressé par les mères qui avaient de jeunes enfants, il est retourné à ses fourneaux pour faire cuire des pâtes. »


Le lendemain, soit à la veille de leur retour en France, Pauline et Dimitri n’en croient pas leurs yeux. C’est l’anarchie. Des gens passent dans les chambres et embarquent les téléviseurs. Les touristes se baladent avec leurs valises car il y a eu des vols durant la nuit. Une partie du complexe hôtelier est même la proie de pilleurs... « On s’est retrouvé au bar. On avait tous nos affaires avec nous. Une bagarre a éclaté entre des animateurs et des barmans... Une dame a appelé l’ambassade de France, qui lui a rétorqué qu’elle ne pouvait rien faire, car située à Tunis, à 800 km de là. Elle a alors appelé en France, au Quai d’Orsay, où elle est parvenue à joindre un membre du cabinet du ministre, mais ça n’a pas changé grand-chose... »


Finalement, ne se sentant plus en sécurité, la majorité des touristes décident de grimper dans les bus qui devaient les mener dans leurs nouveaux hôtels, et demandent au chauffeur de les conduire à l’aéroport. « On y a passé la fin de journée,la nuit et une partie de la journée du lendemain, en attendant notre vol, vers 17 heures. On en a profité pour rassurer nos familles, qui n’avaient plus de nouvelles depuis deux-trois jours, puisqu’on nous avait coupé le wi-fi... »


Indemnisés pour le préjudice subi ?



Cinq jours que Pauline et Dimitri ont regagné la France et Beaurains. Depuis, ils ont entamé une multitude de démarches pour se faire rembourser ce séjour catastrophique, qu’ils avaient payé quelque 878 €. Mais ça n’est pas tout. Un collectif rassemblant les touristes français et belges s’étant retrouvés dans cette galère devrait être porté sur les fonts baptismaux, et sans doute Marmara sera-t-il la cible d’une action juridique collective, visant à lui faire payer le préjudice subi à chacun des voyageurs lésés. Ce qui est le plus incroyable, c’est que ce mardi soir, l’hôtel Zahra du complexe Dar Djerba, avec ses trois étoiles, ses promesses de séjour « très chaleureux » et une note de 4,5 sur 5 calculée sur plus de 1 700 avis de voyageurs, était encore et toujours commercialisé...


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