2018-03-06 نشرت في
Mali : Décès de l'un des principaux chefs d’ Al-Qaïda au Maghreb islamique
Abdelhamid Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), serait mort avec 40 autres islamistes au Nord du Mali, selon une information de la chaîne privée algérienne Ennahar TV, confirmée au Monde par «une bonne source proche des opérations militaires en cours dans le nord du Mali» et au Figaro par «des sources proches des dirigeants touaregs du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad».

L'état-major français n'a pas confirmé. «C’est à prendre au conditionnel, nous n’avons pas de confirmation officielle», a souligné ce vendredi matin la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem sur France 2.
Selon les informations de la télé algérienne, Abou Zeid et ses hommes seraient morts dans une offensive aérienne et terrestre menée par les troupes françaises et tchadiennes avec le concours d'auxiliaires locaux. La date exacte de la mort d'Abou Zeid n’est pas encore connue avec exactitude, mais elle remonte aux tous derniers jours, selon le Monde.
Abou Zeid, un Algérien d'une quarantaine d'années dont le vrai nom est Mohamed Ghdiri, était considéré comme l'émir le plus radical, violent et ambitieux d'Aqmi. Il apparaît pour la première fois sur les radars en 2003, comme adjoint d’Abderazak El-Para, principal instigateur de l’enlèvement de trente-deux touristes européens dans le grand Sud algérien. On lui attribue par la suite l'exécution de Michel Germaneau et d'un Britannique, Edwin Dyer, en 2009. Sa katiba (brigade) détient les quatre otages français enlevés dans la zone d’Arlit (Niger), en septembre 2010.
Né dans le sud de l'Algérie, il devient membre du Front islamique du salut puis rejoint les rangs du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), l’ex-GIA qui deviendra Aqmi. Il y côtoie Mokhtar Belmokthar, l’homme derrière la sanglante prise d’otage d'In Amenas, le mois dernier en Algérie.
On ne dispose que de très peu d'images de Zeid, si ce n'est quelques captures d'écran, comme celle diffusée par le site mauritanien saharamedias. Elle correspond à la description donnée par l'ex-otage français Pierre Camatte en 2010 dans un témoignage publié par Jeune Afrique : «Petit, rachitique, l’émir à la barbichette doit avoir la cinquantaine.» Pierre Camatte a été interrogé par Abou Zeid à deux reprises.