2018-03-06 نشرت في
Lotfi Zitoun: Les élus n’ont pas été à la hauteur de la confiance du peuple
Lotfi Zitoun a déclaré, lors d’une interview avec la presse, que le gouvernement ainsi que l’opposition ont échoué et n’ont pas été à la hauteur des attentes du peuple et a estimé que la situation serait meilleure si un gouvernement d’union nationale a été formé au lieu de la division actuelle.

Lotfi Zitoun a déclaré que l’échec de l’élite politique a poussé les tunisiens au désespoir en précisant que les élus n’ont pas réussi à dépasser les divergences et à coopérer.
Il a par ailleurs ajouté que la situation actuelle se résume en « un pouvoir qui se défend et d’une opposition qui demande des comptes » en précisant qu’il faut qu’il y ait de grandes coalitions pour gérer le pays et poursuivre la transition démocratique.
Lotfi Zitoun a également déclaré que le peuple n’a pas élu des personnes pour qu’ils lui changent son mode vie en mettant l’accent sur l’habillement de la femme qui l’a qualifiée de victime en précisant « L’un veut la déshabiller, l’autre l’habiller ».
Pour ce qui est des salafistes qui sèment la terreur et la panique parmi les tunisiens, Lotfi Zitioun a déclaré que ces personnes « sont le produit de la dictature, d’un vide religieux et de l’absence de discours tunisien » tout en avertissant du danger que ce courant peut représenter, en précisant qu’ils peuvent devenir d’une violence extrême.
Par ailleurs, Lotfi Zitoun a précisé que le 23 octobre est un « engagement moral sauf en cas de forces majeures » et a exprimé son étonnement face aux pauses figurant dans le calendrier.
Il s’est également interrogé sur la logique des personnes qui ont annoncé que la fin de la légalité est le 23 octobre à minuit et qui ont appelé à une intervention militaire tout en qualifiant cela de « légèreté ».
Il a par ailleurs indiqué que les élections du 23 octobre 2011 devaient normalement avoir lieu en mois de juillet, comme promis, mais « il n’a pas eu révolution » à cause de ce retard.
Pour ce qui est de la perte d’une grande partie de l’électorat d’Ennahdha, Lotfi Zitoun a déclaré que la gouvernance est partagée entre la Troïka et que c’est Ennahdha qui paye le prix face à la colère du peuple.
Il a par ailleurs ajouté qu’ il ne faut pas conduire le pays vers la violence en précisant que les islamistes ne permettront pas cela tout en ajoutant que les jeunes ne pourront pas supporter ce que les islamistes ont vécu.
Pour conclure, Il a indiqué qu’il est nécessaire d’œuvrer tous ensemble pour poursuivre la transition démocratique et pour éviter que la révolution ne se transforme en échec.
