Publié le 06-03-2018

Ce que Mustapha Ben Jaafer a dit lors de sa conférence à l'Université Johns Hopkins

« l'Université Johns Hopkins (Centre pour les Relations Transatlantiques -SAIS ) à washington et l’Initiative pour Développement Méditerranéen (MDI) ont organisé une conférence en l’honneur de Mustapha Ben Jaafar, président de l’ANC, sur le thème de la transition démocratique en Tunisie.



Ce que Mustapha Ben Jaafer a dit lors de sa conférence à l'Université Johns Hopkins

Face à un auditoire composé d’ambassadeurs, chercheurs, étudiants, responsable de Think-tanks et medias, Mustapha Ben Jaafar a souligné que la Tunisie a fait preuve de courage, de volonté et de force quand elle s’est débarrassée d’un président autoritaire qui l’a dirigé pendant 23 ans, et qu’elle fait aujourd’hui preuve de modération, de patience et d’une capacité exceptionnelle à sceller des compromis historiques pour construire ses nouvelles institutions, redresser son économie, et créer les conditions d’une sécurité durable.

Il a insisté sur le fait que le succès de la Tunisie n’est pas seulement source d’espoir pour les Tunisiens. Il est aussi source d’inspiration pour le monde arabe, une région longtemps considérée comme imperméable au vent de la liberté et de la démocratie qui a soufflé sur d’autres régions du monde.

Mustapha Ben Jaafar a également noté que le succès fut, d’abord, armé par cette volonté première de respecter le choix du peuple et les institutions qui en sont l’émanation. D’où sa préoccupation constante tout au long du processus de rédaction de la Constitution de protéger la légitimité démocratique, telle qu’elle a été exprimée à travers le suffrage universel, et illustrée par la mise en place d’une Assemblée constituante, et ce malgré les multiples tentatives appelant à la dissolution de l’Assemblée. Rappelant aussi que ce succès fut, par la suite, consolidé et renforcé par notre capacité à élargir la base du consensus au-delà de la simple arithmétique électorale.

En parlant de la constitution, Mustapha Ben Jaafar a dit que La Tunisie a réussi à se doter d’une Constitution reconnaissant le caractère civil de l’Etat. Cet acquis ne porte pas seulement la marque de la tradition réformatrice de l’Islam tunisien, un Islam nourri aux valeurs humanistes et ancré dans son environnement propre. Il est aussi le fruit d’un dialogue constant que certaines forces politiques progressistes et séculières – dont celle qu’il préside (Ettakatol) – ont amorcé avec le mouvement Ennahdha, depuis le milieu des années 2000 sous l’ancien régime autoritaire.

Il a également souligné que Le succès du processus constitutionnel est aussi le succès d’une société civile qui n’a cessé de se mobiliser pour exprimer ses craintes et défendre sa vision des droits et des obligations.

Enfin, devant un auditoire qui était très attentif a l’écoute de l’expérience tunisienne il a insisté sur le fait que la Tunisie porte l’espoir d’incarner un modèle de stabilité durable dans le monde arabe, un modèle basé sur les valeurs de démocratie, de pluralisme, et de justice sociale, et que le soutien des Etats-Unis est crucial dans cette phase délicate où la Tunisie doit relever des défis économiques, sociaux et sécuritaires importants. »

 


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