Publié le 06-03-2018

Depuis 10 ans, Ksibet el Mediouni et Lamta virent au désastre écologique

Les ministères de l'environnement et du développement durable et celui de l’Equipement ont organisé jeudi 19 septembre 2013 une conférence portant sur les problèmes des eaux polluées jetées dans la mer quotidiennement par les usines de les villes de Ksibet Mediouni et de Lamta, dans le gouvernorat de Monastir.



Depuis 10 ans, Ksibet el Mediouni et Lamta virent au désastre écologique

Cet été, le traitement des eaux usées a atteint les 4000 mètres cubes alors que la capacité journalière de la station est de 1660 mètres cubes. Ainsi, des milliers et des milliers de mètres cubes d’eaux polluées sont rejetées quotidiennement dans la mer.

Mercredi 18 septembre 2013, les habitants de Ksibet Mediouni et de Lamta, ont manifesté pour revendiquer la fermeture de la station pour la transférer vers la zone technologique de Monastir. Dans une interview accordée au quotidien «La Presse» parue samedi 21 septembre 2013, Mohamed Salmane, ministre de l’Equipement s’est dit «avoir pris conscience du problème» et ajoute que représentants des deux ministères présents à la conférence établiront une stratégie pour éradiquer ce problème qui est non seulement un désastre écologique mais pose tout aussi bien un problème pour les habitants de la région.

De son côté, Mounir Hassine, président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) à Monastir, a déclaré que «la FTDES avait déjà effectué un rapport au mois de mai 2013, portant sur ‘le désastre écologique de la baie de Monastir’» en précisant « que la pollution est entrain de tuer les habitants de la région de Monastir»

«Le problème de pollution existe depuis près de dix ans, il est temps de nous écouter et d’agir !» s’exclame-t-il.

En réponse au ras-le-bol exprimé par les représentants de la société civile de Monastir, les représentants de l’Agence de protection de l’environnement (Anep) ont certifié que les contrôles dans les usines s’intensifieront afin qu’elles puissent d’avantage respecter les règles et normes d’une part et que les habitants de la région de Monastir ne soient pas lésés.

Selon ces mêmes membres, l’Agence de protection et d’aménagement du littoral mènera un projet de nettoyage du littoral (Apal) pas avant mars 2014.


L.R.
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