Publié le 06-03-2018

Le leader d'al-Qaida appelle à attaquer et à boycotter les États-Unis

Ayman al-Zawahiri recommande des attaques "par-ci, par-là" contre un pays "déjà chancelant à cause des dépenses militaires engagées pour sa sécurité".



Le leader d'al-Qaida appelle à attaquer et à boycotter les États-Unis

Le chef d'al-Qaida a appelé à attaquer les États-Unis et à boycotter l'Amérique et ses alliés dans un message audio diffusé sur les forums djihadistes, pour le douzième anniversaire des attentats du 11 Septembre, a informé jeudi le site de veille SITE. "Nous devons économiquement saigner l'Amérique en poussant le pays à poursuivre ses immenses dépenses pour sa sécurité", a lancé Ayman al-Zawahiri, un Égyptien qui a succédé à Oussama Ben Laden.

"L'économie est le point faible de l'Amérique et elle est déjà chancelante à cause de toutes ses dépenses militaires engagées pour sa sécurité". "Pour maintenir l'Amérique sous tension et en état d'alerte, il faut quelques attaques par-ci, par-là. Nous avons déjà gagné la guerre en Somalie, au Yémen, en Irak et en Afghanistan, nous devons donc poursuivre cette guerre sur ses propres terres", a-t-il ajouté, invitant "ses frères" à agir seul ou en groupe pour "mener ces attaques disparates".

Ayman al-Zawahiri, dont le frère a été arrêté en Égypte pour avoir soutenu le président islamiste déchu Mohamed Morsi, est revenu sur la situation au Caire, rappelant que la légitimité d'un gouvernement ne venait pas de la démocratie mais de la charia. Dans ce message de 72 minutes, il a également affirmé que les membres d'al-Qaïida n'étaient pas des "terroristes assoiffés de sang", recommandant à ces fidèles de consolider les cellules existant dans les États musulmans dans le but d'instaurer des États islamistes. Il a également fait référence au double attentat du marathon de Boston qui en avril avait fait 3 morts et des dizaines de blessés.

Mercredi, les États-Unis ont marqué le 12e anniversaire des attentats du 11 Septembre avec des cérémonies, des fleurs, des larmes et la traditionnelle lecture des noms des 2 973 victimes.

Les commémorations se déroulaient cette année dans un contexte particulièrement sombre, avec en arrière-plan les tensions diplomatiques autour de la Syrie et l'inquiétude d'une majorité d'Américains, hostiles à une intervention dans ce pays, après deux guerres en Irak et en Afghanistan qui ont coûté des centaines de milliards de dollars et tué quelque 7 000 jeunes Américains.



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