Publié le 06-03-2018

Agression contre l’équipe de Hannibal à Gafsa

L’Unité d’Observation et de Documentation des violations contre de la presse tunisienne du Centre de Tunis pour la Liberté de la Presse, a appris par Jamel Akremi, correspondant de la chaîne privée Hannibal, que lui-même et son coéquipier, le photographe Hakim Zitouni, ont fait l’objet d’agression de la part de citoyens, dans l’après midi du vendredi 19 novembre courant.



Agression contre l’équipe de Hannibal à Gafsa

Akremi précise, qu’au moment où il sortait du siège du gouvernorat de Gafsa, en compagnie de son collègue, à l’issue d’un entretien prévu pour le journal télévisé, ils ont été entourés d’un nombre de jeunes protestataires désireux d’être filmés.

Quand le journaliste les a informés que toute mission journalistique ne peut être effectuée qu’après autorisation préalable de la Chaîne, les jeunes se sont mis en colère et deux d’entre eux ont violemment insultés les journalistes, les accusant d’être des agents de police et de faire partie de la « presse de la honte ». L’incident a failli tourner au pire précise Akremi.


Le Centre de Tunis pour la Liberté de la Presse tout en exprimant sa solidarité avec l’équipe de la chaîne « Hannibal » à Gafsa, attire l’attention quant aux dangers qu’encourent les journalistes dans les régions à l’intérieur du pays, en l’absence de toute protection et du manque de sensibilisation à même d’éviter les agressions dont ils font objet et qui les acculent, la plupart du temps au silence afin d’éviter toute complication.

Akremi, qui est, notamment, producteur et animateur à Radio Gafsa, précise, que durant les deux dernières années, il subi, à plusieurs reprises, des agressions, dont, et peut être la plus marquante, celle où il a été détourné dans la délégation Moulares au mois de février 2011, quand il s’est vu obligé de couvrir un sit in qui n’était pas programmé, outre, la fois où il a été la cible de jets de pierres lancées par des citoyens au moment où il couvrait les affrontements entre des forces de police et des manifestants pour revendiquer l’emploi, ce qui a obligé le staff de la chaîne a interrompre la couverture de l’événement.

Le Centre de Tunis pour la Liberté de la Presse rappelle que les agressions contre les journalistes et autres équipe médiatiques par des citoyens se sont multipliées après la révolution et met en garde contre tout prétexte d’élan social dans une tentative de musèlement des journalistes.



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