Publié le 06-03-2018

Salafistes en Tunisie : Qui sont leurs leaders ?

Les salafistes, qui prônent le retour à un Islam des origines, sont évalués à quelques milliers en Tunisie. Une partie d’entre eux, multiplie les démonstrations de force pour imposer la chariâa, sous les ordres de leurs leaders respectifs



Salafistes en Tunisie : Qui sont leurs leaders ?

Al Khatib Al Idrissi

Non voyant, originaire de Sidi Ali Ben Aoun, dans la région de Sidi Bouzid, il est le leader des "khawarij takfiri".

Après avoir étudié durant 9 ans les sciences religieuses à la Mecque, il a été arrêté puis assigné à résidence sous Ben Ali. Il est discret et intervient particulièrement dans les mosquées. Il est connu pour être le leader du salafisme le plus radical en Tunisie.

 

Abou Iyadh



Seifallah ben Hassine, plus connu sous le pseudonyme d'Abou Iyadh, est leader du mouvement salafiste “Jamaat Ansaar al Chariaâ“



Il a combattu en Afghanistan, puis fut arrêté en 2003 en Turquie, et ensuite extradé en Tunisie, il a été condamné à 43 ans de prison par le régime de Ben Ali. Il a bénéficié de la grâce présidentielle, suite aux élections de 2011.



Dans une résolution adoptée en 2002, le Conseil de sécurité de l’ONU l’avait inscrit, comme cofondateur du Groupe combattant tunisien (GCT), sur la liste des sanctions appliquées aux personnes et entités affiliées à Oussama ben Laden et à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Un autre cofondateur,Tarek Ben Habib Maaroufi, vient de rentrer en Tunisie.



Connu pour ses attaques répétées envers ses "ennemis", il a lors de la manifestation du m25 mars2012, lancé plusieurs avertissements. Tout d'abord, à l'occident : "Vous avez combattu l'Islam en Somalie, en Afghanistan, en Tchétchénie et en Iraq et le résultat a toujours été le même. Vous n'atteindrez pas votre objectif en Tunisie non plus", aux Tunisiens laïcs : "La bataille d'aujourd'hui est celle de l'Islam contre la mécréance ... Remettez-vous en cause ou quittez notre pays" et surtout au ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh : "Nous n'aurons pas de visa de votre part et nous ne le demanderons pas. Votre devoir est de protéger le peuple, pas de le pousser à avoir peur de l'Islam. Vous êtes en route vers une nouvelle dictature. Je dis que le peuple est musulman malgré vous et malgré les ennemis de l'Islam". Puis il a appelé au meurtre des juifs de Djerba en finissant avec cette phrase : "préparez-vous au combat ! Les juifs, les juifs...Le paradis, le paradis".

 

Ridha Belhadj



Porte-parole du parti tunisien Ettahrir, qui est une branche du parti international du même nom qui avait été créé en 1953 en Jordanie par le cheikh palestinien Takieddine Nabhani. Ce parti, qui s'est propagé dans de nombreux pays arabes, appelle au retour du Califat islamique.
Il a boycotté les élections tunisiennes, jugeant que la seule référence juridique et politique est la foi islamique. Les seules élections selon Ettahrir, devraient se dérouler sur la base de la Chariâa islamique.

Après la révolution, le parti dépose un dossier d'autorisation au ministère de l'Intérieur qui est rejetée le 12 mars 2011 pour infraction à la loi du 3 mai 1988 relative aux partis politiques. En effet, selon les termes de l'article 8 de la constitution de 1959, "un parti politique ne peut s'appuyer fondamentalement dans ses principes, objectifs, activités ou programmes, sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région" ; il doit en outre s'engager à bannir toute forme de violence, de fanatisme, de racisme et de discrimination.


Le Petit Journal
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