Publié le 06-03-2018
Harcèlement sexuel : un journaliste tunisien rend les victimes coupables
Hier les réseaux sociaux se sont enflammés à propos d’une colonne parue dans le journal Assarih (n° du 19/05/2016), signé par Hedi Snoussi, journaliste et médiateur d’une radio privée.
La colonne porte sur les statistiques du CREDIF qui ont révélé que 9 femmes sur 10 ont subi du harcèlement sexuel dans les transports publiques.
Le moins que l’on puisse dire des chiffres de cette enquête est que le tableau qu’elles dessinent est noir car les violences basées sur le genre dans l’espace public font de la rue un milieu hostile pour les femmes.
Mais l’auteur de la fameuse colonne a un avis différent car il insinue que les femmes qui se font harceler l’ont cherché, ce sont elles qui auraient commencé…
Le harcèlement sexuel est une forme de violence dont l’auteur tente à rabaisser et humilier sa victime quel que soit sa tenue. Alors à moins que l'on essaye de justifier la violence à l'égard des femmes comment peut-ont insinuer que les femmes qui sortent dans la rue ou prennent les transports publics ont provoqué leur agresseur ?
