Publié le 06-03-2018

La Tunisie est le seul pays sur lequel pèse la menace de « Daech » à la frontière libyenne

La Tunisie est le seul pays sur lequel pèse aujourd’hui la menace que représente « Daech » et d’autres groupes rigoristes à la frontière libyenne, a indiqué le président de la République Béji Caid Essebsi.



La Tunisie est le seul pays sur lequel pèse la menace de « Daech » à la frontière libyenne

Il est de notre devoir de protéger le pays de toute menace « par tous les moyens » y compris d’entrer dans une alliance avec un Etat, quel qu’il soit, pour que la Tunisie soit à l’abri des groupes extrémistes, a ajouté Caïd Essebsi dans une interview publiée lundi par l’agence de presse MENA en marge de la visite officielle qu’il effectue les 4 et 5 octobre au Caire.

Le président de la République a indiqué à cet égard que ses entretiens avec le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi ont été l’occasion d’évoquer « toutes les questions d’intérêt commun, en particulier la situation de la Libye voisine et la menace que représente l’organisation terroriste Daech sur la Tunisie, la Libye mais aussi l’Egypte ».

A la question si « Daech » est une « invention de l’occident » ou une « nébuleuse d’Al Qaida », Béji Caid Essebsi a estimé que les pays occidentaux sont responsables de l’émergence de ce groupe ultra-radical sur la scène arabe et régionale ainsi que de la situation en Irak, en Syrie et en Afghanistan, accusant l’occident d’avoir « échoué » à résoudre les problèmes dans ces pays.

Sur les moyens de sortir de la crise en Libye, Béji Caid Essebsi s’est adressé aux protagonistes libyens en ces termes :« Il est dans votre intérêt de s’asseoir à la table des négociations et de travailler ensemble».

Et d’ajouter :«J’ai contacté toutes les parties dans ce pays y compris les islamistes». Le problème réside dans le fait que chaque partie estime qu’elle détient à elle seule la solution. Ce qui est une erreur, a-t-il soutenu.

Résultat : Ne pas s’asseoir à la table des négociations, faire prévaloir l’intérêt supérieur du pays et former un gouvernement d’unité nationale fera glisser la Libye dans le bourbier de l’intervention étrangère, a-t-il averti.

Dans cette interview, Béji Caid Essebsi a également évoqué les perspectives de promotion des relations tuniso-égyptiennes, la situation en Syrie, le rôle de la Russie et de l’Iran dans la région et les agressions israéliennes contre les symboles sacrés à Al-Qods.


TAP

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