Publié le 06-03-2018

Le Point titre : Marzouki-Essebsi, ces deux-là n'iront jamais en vacances ensemble

Il est clair que la campagne électorale et ses échanges, pas toujours courtois entre les deux candidats, a fait des échos même chez la presse étrangère. Du coup, le point a titré aujourd’hui : Marzouki-Essebsi, ces deux-là n'iront jamais en vacances ensemble.



Le Point titre : Marzouki-Essebsi, ces deux-là n'iront jamais en vacances ensemble

« Avant même l'annonce des résultats préliminaires, le directeur de campagne de Moncef Marzouki, Adnène Mancer, a mis en garde contre des fraudes au second tour. Une litanie reprise par le président sortant durant la campagne et qui lui a valu un avertissement de la part de l'instance électorale, qui s'est inquiétée de "déclarations irresponsables". "Sans fraudes, ils ne gagneront pas", a ainsi martelé Moncef Marzouki, qui rappelle que son concurrent a servi sous deux régimes autoritaires, comme ministre sous le premier président Habib Bourguiba puis en tant que président du Parlement sous le dictateur Zine El Abidine Ben Ali » lit-on chez Le Point.

L’article revient également sur l’aspect régionaliste qu’a pris la campagne par moments : « Béji Caïd Essebsi, lui, a accusé son rival d'être "un extrémiste" soutenu par les "islamistes" et les "salafistes jihadistes". Ces propos ont provoqué un tollé chez des habitants du Sud, où Marzouki est arrivé en tête, invitant dans la campagne un régionalisme tenace malgré un discours officiel qui a tenté de l'occulter pendant des décennies ».

Un débat 'il m'insulte, je l'insulte' rapporte l’article :

« Signe de son dédain pour son rival, Caïd Essebsi a aussi balayé d'un revers de la main sa demande de débat, lui conseillant de "laisser tomber" au nom de "l'intérêt général". "Si je débats avec Moncef Marzouki, je crains que ça ne devienne une affaire de 'il m'insulte, je l'insulte'", a-t-il dit sur la chaîne Al-Hiwar Ettounsi. Un rejet sur lequel M. Mancer a ironisé, jugeant qu'un débat exigerait sûrement "un effort physique" pour M. Caïd Essebsi, une allusion à ses 88 ans.

Le même jour, M. Mancer a aussi accusé M. Caïd Essebsi d'avoir "encouragé à la consommation de drogue" après que l'ex-Premier ministre se fut dit favorable à la réforme de la loi relative aux stupéfiants, une législation largement considérée comme rigide et qui punit la consommation de cannabis d'au moins un an de prison ferme. "Chaque candidat s'est défini par opposition à l'autre: si l'autre est mauvais, alors je suis bon", a résumé Abdelfattah Mourou, le vice-président du Parlement et vice-président du parti islamiste Ennahda » peut-on également lire.
 


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