Publié le 06-03-2018

Enfants enfermés, fiançailles d’une fille de douze ans, suicides … Nos enfants sont-ils vraiment en danger ?

En moins d’une semaine, Les Tunisiens ont été choqués par deux faits différents :

Les fiançailles d’une fille de douze ans à Gafsa

Les deux enfants enfermés dans une maison à l’Ariana.



Enfants enfermés, fiançailles d’une fille de douze ans, suicides … Nos enfants sont-ils vraiment en danger ?

Ces dernière années, on a entendu pas mal de cas de suicide chez les enfants. L’Etat ainsi que la société auront, semble-t-il, des fils à retordre concernant la protection de l’enfant.   

Pour décrypter le sujet, Tuniscope a contacté Mme Sarra Hattab Bassalah, universitaire et ex-directrice de l’Observatoire d’Information, de Formation, de Documentation et d’Etudes pour la Protection des Droits de l’Enfant.

L’universitaire a rappelé que l’enfance tunisienne confronte beaucoup de dangers :

Les enfants des rues, le viol, le suicide… la sonnette d’alarme semble tirée.

Selon Mme. Bassalah, l’Etat fait des efforts pour apaiser ces dangers. Mais cela n’est toujours pas suffisant.

Pour elle, il y a énormément de travail à faire dans le cadre législatif (Code de la protection de l’enfant et la Convention internationale des Droits de l'Enfant).

 En effet, l’enfant moins de 18 ans doit être toujours considéré en tant que victime. Même s’il commet un crime, il faut toujours réfléchir sur ses conditions de vie et les choses qu’ils l’ont poussé à faire cela.

L’universitaire a ajouté que certains article de la loi ne sont pas clairs et du coup pas efficaces. La loi tunisienne définit l’âge légal pour le mariage, mais pas pour les fiançailles.

Une petite rectification doit être faite, alors, pour éviter ce qui s’est passé à Gafsa.

 Le cadre institutionnel souffre à son tour des lacunes. Même si l’Etat a doublé le nombre des délégués de la protection de l’enfant (le nombre à passer de 40 à 90). Cependant, l’efficacité reste toujours absente.

Pour elle, le problème réside dans l’incapacité à former et recycler ces délégués. Une mise à jour est obligatoire pour gérer les nouveaux défis et les nouveaux problèmes. 

Zahreddine Berhima


Z.B.

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