Publié le 06-03-2018

Espérance sportive de Tunis

L'Espérance sportive de Tunis (EST) est un club omnisports tunisien basé à Tunis dont l'équipe de football fait partie des plus titrées d'Afrique selon la Confédération africaine de football[].

Mohamed Zouaoui et Hédi Kallel fondent le club dans un café de Bab Souika qui lui donne son nom : le café de l'Espérance. L'EST est enregistrée officiellement le 15 janvier 1919. Ses premières couleurs sont le blanc et le vert.



Espérance sportive de Tunis

L'Espérance sportive de Tunis (EST) est un club omnisports tunisien basé à Tunis dont l'équipe de football fait partie des plus titrées d'Afrique selon la Confédération africaine de football[].

Mohamed Zouaoui et Hédi Kallel fondent le club dans un café de Bab Souika qui lui donne son nom : le café de l'Espérance. L'EST est enregistrée officiellement le 15 janvier 1919. Ses premières couleurs sont le blanc et le vert.

Le club s'engage pour la première fois en dans le championnat de Tunisie (promotion d'honneur de deuxième série) au cours de la saison 1918-1919. Sa première équipe se compose de la façon suivante :

Cette équipe est composée de joueurs de tous âges étant donné qu'il n'y a pas de limite d'âge et que tous peuvent jouer ensemble sans la moindre autorisation médicale. Toutefois, la moyenne d'âge de ces joueurs se situait entre 18 et 20 ans. Leurs débuts sont assez difficiles mais, parmi leurs meilleurs performances, on peut citer l'élimination, en coupe de Tunisie, de l'équipe Jeune-France. Dès 1920, le club recrute un jeune lycéen, Chedly Zouiten, qui fournit un jeu de maillot à bandes verticales rouges et jaunes, devenant désormais les couleurs du club. Zouiten devient président du club dès 1923 et reste en poste durant quatre décennies. Sous son mandat, l'EST est plus ou moins au bord de l'abandon jusqu'à la promotion en division d'honneur de la Ligue de Tunisie en 1936. L'EST parvient également à se hisser en finale de la coupe de Tunisie mais le Stade gaulois parvient à s'imposer. Trois ans après son échec face aux Gaulois, l'EST s'impose en Coupe de Tunisie (1939) face à l'Étoile sportive du Sahel (3-1). Entre début de la Seconde Guerre mondiale et l'indépendance (1956), l'effectif du club est de tout premier choix d'autant plus que le club reçoit le renfort de joueurs algériens comme Abdelaziz Ben Tifour. Les clubs français, italiens ou maltais qui dominent jusque-là le football en Tunisie doivent désormais composer avec l'EST qui est un club « indigène ».

L'indépendance proclamée, l'EST s'impose comme un club phare du pays. Les titres (champion en 1958 et 1960 et vainqueur de la Coupe en 1957) mais aussi le style de jeu, résolument spectaculaire et tourné vers l'offensive, expliquent l'engouement populaire. Le football offensif est abandonné en 1963 suite au passage de Ben Azzedine au poste d'entraîneur. Ce dernier opte pour des principes défensifs très rigoureux à l'italienne.

En 1971, des actes de violences, que certains expliquent par l'avancement du match final de la coupe privant l'équipe du club de plusieurs joueurs purgeant leurs sanctions, sont commises dans le stade olympique d'El Menzah par des supporters espérantistes suite à la finale perdue contre le Club sportif sfaxien (but historique d'Abdelwahed Trabelsi à la première minute du jeu). Les autorités sanctionnent alors l'EST et lui retirent le droit de jouer en première division. La section football de l'EST est dissoute alors que l'équipe est à une journée du sacre du champion. Cependant, un mois plus tard, en juillet 1971, et sur ordre du président de la République et président d'honneur du club, l'EST retrouve ses droits après un vaste mouvement populaire.

En 1977, Tarak Dhiab, meneur de jeu de l'Espérance, remporte le ballon d'or africain, le seul joueur du football tunisien ayant reçu le trophée à ce jour. Malgré tout, le 5 mai 1985, l'équipe s'incline face au Club africain 1 à 5 et perd à l'occasion d'une succession de finales manquées de la Ligue des Champions de la CAF. Toutefois, l'équipe finit son parcours par le titre de champion de Tunisie.

La période de présidence de Slim Chiboub (1989-2004), gendre du président Ben Ali, est marquée par une moisson importante de titres nationaux (dix championnats dont sept victoires successives). Dans les années 1990, le club gagne également tous les titres possibles au niveau continental : la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes, la Coupe de la CAF, la Ligue des Champions de la CAF, la Supercoupe d'Afrique ainsi que des coupes arabes et afro-asiatiques. Par ailleurs, le club connaît de l'automne 1998 à janvier 2007 une série ininterrompue de matchs sans défaites contre son rival du Club africain (11 victoires dont 6 matchs nul).

 

 



Dans la même catégorie