Publié le 06-03-2018

En visite en Libye aujourd'hui, Sarkozy affirme : Kadhafi reste un danger

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron ont affirmé jeudi à Tripoli que le colonel Mouammar Kadhafi restait un danger et qu'il n'y avait aucun "calcul" derrière l'intervention militaire occidentale en Libye.



En visite en Libye aujourd'hui, Sarkozy affirme : Kadhafi reste un danger

MM. Sarkozy et Cameron sont les premiers dirigeants occidentaux à se rendre en Libye depuis la chute du colonel Kadhafi, renversé par une insurrection dirigée par le Conseil national de transition (CNT) libyen, aidé de l'Otan. En fuite, l'ex-dirigeant libyen reste introuvable.

"Nous devons poursuivre la mission de l'Otan jusqu'à ce que tous les civils soient protégés et jusqu'à ce que notre travail soit terminé", a déclaré David Cameron lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Sarkozy à Tripoli. "Nous vous aiderons à trouver Kadhafi et à le présenter devant la justice", a-t-il ajouté.

 

Le chef de l'Etat français a également assuré qu'il n'y avait "'aucun calcul" dans l'aide occidentale à la Libye, et s'est projeté vers l'avenir, dédiant sa visite à "tous ceux qui espèrent" une "Syrie libre". "Je rêve que les jeunes Syriens aient les mêmes chances que les jeunes Libyens" et puissent se dire que "la démocratie, c'est pour nous", a-t-il dit. Le régime du président syrien Bachar al-Assad fait l'objet depuis six mois d'un mouvement de contestation populaire, réprimé dans le sang.

 

Lors de cette conférence de presse commune à laquelle participaient les deux principaux dirigeants du CNT, Moustapha Abdeljalil et Mahmoud Jibril, le président français a assuré que "naturellement l'engagement au côté du peuple libyen n'est pas terminé, tant que la paix sera menacée la France restera à vos cotés" (...)  "Kadhafi est un danger, il y a un travail à terminer" en Libye, a jugé M. Sarkozy. L'ex-leader libyen "doit être arrêté et tous ceux qui sont inculpés par les juridictions internationales doivent rendre des comptes", a-t-il ajouté, appelant "tous les pays ayant sur leur sol des personnes recherchées" à coopérer. "Le message à Kadhafi et à tous ceux qui le défendent encore avec des armes, c'est, je pense, +c'est fini, abandonnez, les mercenaires doivent rentrer chez eux+", a déclaré de son côté M. Cameron.


AFP
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