Publié le 06-03-2018

Monia Ben Jémia à propos de l’héritage : L'argument religieux n’a pas empêché Tahar Haddad de réclamer cette égalité

La nouvelle présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates est revenue avec un post facebook sur la question de l’héritage qu’elle a évoquée juste après son élection.



Monia Ben Jémia à propos de l’héritage : L'argument religieux n’a pas empêché Tahar Haddad de réclamer cette égalité

Dès qu’elle a parlé d’égalité dans l’héritage, des prédicateurs proches de courants religieux extrémistes ont attaqué Monia Ben Jémia, mettant en avant, le « sacré » et les textes coraniques.

« L'argument de droit positif pour maintenir l'inégalité dans l'héritage est que c'est l'homme qui doit des aliments à sa famille. Certes, mais dans les faits les femmes qui travaillent participent doublement à ces frais avec leur salaire et leur travail domestique. Celles qui ne travaillent pas avec le travail domestique dont la pénibilité augmente pour les plus pauvres, celles qui n'ont pas accès à l'eau ni à la technologie » a écrit Monia Ben Jémia.

« L'argument religieux, un texte clair dans le Coran n'a pourtant pas empêché Tahar Haddad dans les années 30 de réclamer cette égalité, suivi par l'ensemble du mouvement réformiste tunisien. Une interprétation moins littérale du texte sacré a permis d'abolir l'esclavage et les peines corporelles et d'adapter le droit aux nouvelles réalités sociales.
Mais pour les femmes, point d'évolution, mais une interprétation littérale et patriarcale pour les maintenir dans la pauvreté et la précarité et donc dans la dépendance à l'homme. Dans le travail domestique, invisible, non rémunéré et dévalorisé et l'absence d'accès à un éventuel capital avec l'héritage » a-t-elle ajouté.
 



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