Publié le 06-03-2018

Le torchon brûle entre le ministère de la Justice et les magistrats !

Face à " l’échec des négociations avec le ministère de la Justice" , l’Association des magistrats tunisiens (Amt) a décidé une grève générale avec présence sur les lieux du travail pour le 5 mai. Elle a aussi appelé à un rassemblement devant le siège du ministère de la Justice, samedi matin. 



Le torchon brûle entre le ministère de la Justice et les magistrats !

Les magistrats, qui dénoncent la déformation de l’article 8 du projet de décret-loi relatif à l’Instance pour les élections" qui porte atteinte à sa neutralité et à son indépendance, ont également décidé de suspendre, pour une semaine, la participation de leur association à la Haute commission pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Ils ont, également, fait part de leur attachement à l’accélération de l’élimination des symboles de la corruption au ministère de la Justice, tout en veillant à ce qu’ils rendent des comptes pour leurs méfaits. Les magistrats appellent, entre autres, à l’instauration d’un mouvement des magistrats juste et transparent, avec la participation de l’Amt.

 

Pour sa part, le ministère de la Justice a fait part de sa surprise face à l'appel à une grève générale dans tous les tribunaux, le 5 mai 2011 et à un Sit-in devant le siège du ministère, le 14 mai 2011, tout en précisant qu'une telle grève S’OPPOSE au Statut des magistrats, actuellement en vigueur.

 

Dans un communiqué rendu public mardi, le ministère exprime, également, son étonnement du lancement de cet appel, en cette date, après qu'il eut pris l'initiative d'engager le dialogue avec l'AMT, dialogue qui a abouti à l'élaboration d'un projet de loi organisant le Conseil supérieur de la magistrature et qui est actuellement en cours d'examen par l'Association.

 

Le ministère de la Justice " forme le souhait que l'AMT continue de jouer pleinement son rôle, en tant que négociateur responsable qui s'attache à la crédibilité de la magistrature et aux intérêts des justiciables". Sur un autre plan, le ministère a dénoncé, dans un autre communiqué, les déclarations du président de l'AMT aux médias, tout en l'exhortant à cesser ce qu'il a qualifié d'allégations. " Le président de l'AMT ne cesse de déclarer dans les médias que c'est le ministère de la Justice qui est derrière la formation d'un syndicat des magistrats" ajoute le communiqué, soulignant que "le ministère n'y est pour rien et que les magistrats sont libres de choisir l'organisme qu'ils considèrent comme étant le plus apte à défendre leurs droits".


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