Publié le 06-03-2018
La dépouille de Houssem Saïdi, jeté du haut d’un pont en Algérie, sera rapatriée aujourd’hui
Houssem Saïdi, un jeune, actif, souriant, dont la mort déclaré comme suicide par les autorités algériennes soulève bien des questions.
Sa famille, ses amis et tous ceux qui le connaissent sont unanimes : Houssem ne s’est pas suicidé. La vie de ce jeune journaliste d’investigation était déjà menacée depuis quelques temps.
Intervenant sur les ondes d’Express fm, l’un de ses amis a déclaré qu’après avoir reçu une lettre de menaces chez lui à Hammamet, Houssem a parlé avec un avocat, il a alerté le ministère de l’intérieur et s’est même adressé à un média privé mais aucune de ces parties n’a accordé de l’importance à son histoire.
« Il n’a rien dit sur ces menaces pour protéger ses amis » affirme-t-il.
Après s’être éloigné en Algérie, Houssem a appelé sa famille, deux jours avant l’Aïd pour leur annoncer son retour mais il n’est jamais rentré.
En effet, la famille a été contactée par les autorités algériennes qui leur ont annoncé que Houssem a été jeté du haut d’un pont.
« L’autopsie, faite en Algérie, n’a révélé ni drogues ni médicaments, ni alcool » a soutenu son ami.
Notez que le parquet tunisien a ordonné l’ouverture d’une enquête dans cette affaire et qu’il y a collaboration entre le ministère de l’intérieur, le ministère de la justice et celui des affaires étrangères. Il est également probable qu’une nouvelle autopsie soit effectuée sur le corps en Tunisie.
La dépouille du jeune journaliste et activiste sera rapatriée aujourd’hui en Tunisie où elle sera accueillie par la famille.
