Publié le 06-03-2018

Imed Trabelsi s’excuse aux Tunisiens dans une lettre publiée par El Chourouk

‘Je suis Tunisien, je suis le neveu de Leila Trabelsi et non pas son fils, je suis innocent et…je vous demande pardon’ expliquait Imed Trabelsi dans une lettre publiée aujourd’hui au journal Al Chourouk.



Imed Trabelsi s’excuse aux Tunisiens dans une lettre publiée par El Chourouk

Le journal Al Chourouk a publié aujourd’hui une lettre signée par le fameux Imed Trabelsi et dédiée au peuple tunisien. La ‘lettre de pardon’ parle de Imed…selon Imed, de son enfance, de sa ‘tanta’ Leila et de sa souffrance avec l’ancien régime. Le fameux Imed a expliqué qu’il était ’choqué ‘des ‘insultes’ que lui lançait la foule qui assistait au tribunal et qu’il tient à demander pardon à tout le peuple tunisien…

Voici quelques détails :

-  Je tiens à commencer par dire que je suis un Tunisien et que je ne quitterai jamais mes contrées sacrées, je suis Imed Trabelsi, fils de Mohammed Naceur Trablsi et ma mère n’est que Najia Jeridia. Leila Trabelsi est la sœur de mon père, qui m’a toujours aimé et comblé de tendresse dont je serai reconnaissant pour le reste de ma vie. En outre, cette liaison familiale ne peut pas juger ma personne et faire de moi un complice de ce qui s’est passé durant les années de Ben Ali.  

-  Je veux signaler que ma tante Leila Trabelsi n’a pas pu me protéger de son mari durant de longues années pendant lesquelles j’étais sous une haute surveillance. Au fait et comme le sait presque M. tout le monde, je n’ai jamais été le bien aimé de Ben Ali, au contraire j’ai tant souffert de sa dictature au point que j’ai été interrogé à maintes reprises par les forces de sécurité. J’ai même été victime de l’affaire du Yakht dont tout le monde en parle et qui m’a coûté la confiance des Tunisiens.

-  Je tiens à informer tous les Tunisiens que Ben Ali m’a fait payer sa relation extraconjugale avec une fille que j’ai dû dévoiler à ma tante et dont je ne cesse de payer la facture.

- Autre chose : mon oncle Belhassen était aussi très méchant à mon égard et notre relation a toujours été froide et sans âme à cause de son caractère très sévère.

- Je veux aussi rappeler tous les Tunisiens la période que j’ai passée à la tête de la Municipalité de la Goulette, la période où j’ai travaillé du matin au soir pour le bien de mon pays et de mes compatriotes…Il m’est suffisant ici de citer que j’étais le seul responsable qui accueillait les citoyens chaque jeudi matin

-  J’ai tenu à écrire cette lettre après la haine que j’ai senti lors de mon passage au tribunal de la part de tous ceux qui y étaient, une haine que je ne comprends pas et qui m’a fait tellement mal. Une haine qui vient après la Révolution sacrée, basée sur la confiance mutuelle, la crédibilité et l’indépendance de la justice. Je suis conscient que la Révolution ne peut priver aucun Tunisien de sa citoyenneté et de son droit à se défendre et à s’expliquer et me voilà le faire en demandant le pardon de tout un chacun de mes confrères tunisiens.


S.M.
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