Publié le 06-03-2018

Tunis, ville schizophrène et psychotique, selon une étude

Le bilan de l’Opération « Tunis sur le Divan », est accablant. Troubles psychiques avec psychose et schizophrénie, c’est là le diagnostic d’une ville malade.



Tunis, ville schizophrène et psychotique, selon une étude

Assia Jaibi, coordinatrice de l’opération, précise que ces troubles impactent directement la vie quotidienne du Tunisien.

Lancée par les élèves de l’école de l’acteur au Théâtre National Tunisien (TNT) en partenariat avec l’Agence nationale de psychanalyse urbaine de France (ANPU), «Tunis sur le Divan» a couvert trois lieux de la Capitale.

La psychanalyse urbaine, faite de séries de rencontres avec des photographes, architectes, activistes et historiens, était partie le 09 juin de la Place Halfaouine pour arriver ensuite aux Berges du Lac et à la Goulette, trois quartiers largement distincts de part leurs aspects urbain, social et architectural. La restitution finale a été faite par les élèves de l’Ecole de l’acteur.

Salma Ballegha, participante à l'opération, estime que «la psychose urbaine dont souffre la ville de Tunis est, en premier lieu, liée à l’isolement» qui se manifeste dans ce qu’elle appelle le refus de «partage» entre «le moi» et «l’autre différent». «Cet isolement urbain et ce renfermement sur soi conduit la ville à perdre sa diversité et sa richesse participative ».

A une question «Si Tunis était un animal, qui serait-il?», la plupart des interviewés a répondu «chat » et «chauve souris». De l’avis des organisateurs, les réponses les plus extravagantes et paradoxales ont été données à la question, «Que souhaites-tu offrir à Tunis?», la grande majorité a répondu «bombe atomique» et «kalachnikov» d’un côté, et «Fleur de Jasmin» et «Parfums» de l’autre.

Tap



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