Publié le 06-03-2018
Le PDG de TAV Holdings démentit et rassure
Suite à la polémique qui a entouré ces derniers temps l’action de la société turque TAV Airports qui gère actuellement l‘aéroport de Monastir Habib Bourguiba et exploite celui d’Ennfidha- Hammamet dans le cadre d’une concession, une conférence de presse a été tenue
Suite à la polémique qui a entouré ces derniers temps l’action de la société turque TAV Airports qui gère actuellement l‘aéroport de Monastir Habib Bourguiba et exploite celui d’Ennfidha- Hammamet dans le cadre d’une concession, une conférence de presse a été tenue mercredi 16 mars 2011 à l’hôtel Golden Tulip El Mechtel par M.Mustafa Sani Sener Président du Directoire de TAV airports dans le dessein de braquer les feux du projecteur sur certaines interrogations et apporter des éclaircissements.
« Quand vous dégagez un de vos meilleurs investisseurs, vous ne pourrez pas avoir de nouveaux investisseurs » a affirmé M. Sener qui a mis l’accent sur la valeur ajoutée de la TAV au cours de la dernière période, en l'occurrence pendant la crise financière mondiale "lorsque les entreprises, partout dans le monde, avaient annulé leurs investissments et licencié leurs employés". Le montant des investissements de la société dans les deux aéroports s’élève à 550 millions d’euros et le nombre d’emplois supplémentaires créés récemment est de l’ordre de 570. Les pertes enregistrées par la société sont de l’ordre d’environ 42 millions d’euros, pourtant M. Sener semble déterminé à aller de l’avant et à apporter le savoir-faire nécessaire afin de booster l’aéroport d’Enfidha (qui n'a même pas bénéficié d'une inauguration officielle) considéré comme l’un des meilleurs aéroports d’Afrique et dont il faut renforcer la promotion à l’échelle internationale à l’instar de l’aéroport de Monastir.
M. Sener n’a pas manqué de souligner l’importance du rôle que jouera l’aéroport d’Enfidha. En effet, l’aéroport de Monastir dispose d’une capacité d’accueil déterminée qu’il ne faut excéder. Les touristes à destination de Monastir, Sousse et Hammamet doivent être bien servis pour en faire « des voyageurs heureux ». Par ailleurs, l’on recense aujourd’hui 20000 avions dans le monde qui se doubleront dans peu de temps, d’où l’augmentation du nombre de passagers à travers le monde à 9 billions. La Tunisie n’étant pas à la marge de cette dynamique, elle aura même besoin d’un autre aéroport, affirme M. Sener.
Le conférencier a assuré que l’aéroport de Monastir restera ouvert et continuera de servir ses passagers, assurant qu’il ne peut détourner le trafic depuis l’aéroport de Monastir vers celui d’Enfidha ni imposer un choix quel qu’il soit aux passagers. Selon lui, les aéroports de Monastir et d’Enfidha appartiennent à l’Etat tunisien et TAV n’est qu’un opérateur qui honore ses engagements (taxes payées, droits des salariés préservés...) et agit conformément à un contrat de concession passé avec l’Etat tunisien en bonne et due forme suite à un appel d'offre international lancé par le ministère tunisien du transport.
A.F
