Publié le 06-03-2018

Exposition Mains, voix et visages d'écrivains



Exposition Mains, voix et visages d'écrivains

Cette exposition accompagne l'ouverture du nouveau Centre d'Art à Gamm'Art (Espace Sadika) et la présentation des derniers ouvrages de Pierre Michon et d'Alain Nadaud. Vernissage de l'exposition aura lieu le samedi 18 avril à 16h.

Photographies d'Annie Assouline

« La seule chose qui varie dans cette perspective, ce sont les mains, la multitude de mains, agitées ou en attente (…) chacune ayant sa forme et sa couleur, les unes nues, les autres armées de bagues et de chaînes cliquetantes, les unes poilues comme des bêtes sauvages, les autres flexibles et moites comme une anguille, mais toutes traversées d'une sourde tension et vibrantes d'une immense impatience » Stefan Zweig ( Vingt-quatre heures de la vie d'une femme).

Photographe de presse, Annie Assouline réalise depuis plusieurs années de nombreux « portraits » de mains d'écrivains. S'étant intérréssée, dans une précédente série, aux mains d'ouvriers, elle dit avoir retrouvé, chez ceux dont les mains est l'outil d'écriture, une tension - une préhension en tout cas – comparable. Le temps d'une photographie, Claude Lévi-Strauss – Jürgen Habermas, Emmanuel Lévinas, Françoise Sagan ou Philippe Sollers ont - parmi soixante-dix autres écrivains délaissant un instant leur travail – posé leur main pour Annie Assouline.


Photographies de Sadika Keskes

"Me rendre au Tibet était un vieux rêve d’adolescent, lorsque je voyageais entre l’Inde et l’Afghanistan, et rendu à cette époque impossible à cause de la fermeture du pays aux étrangers. Lorsque, en 2006, l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité une seconde. Et Sadika Keskes m’a suivi, malgré ses appréhensions, par ailleurs fondées, dues à l’altitude, au mal des montagnes (premier col à 5300 m) et aux relatives difficultés des conditions de vie.Sur place, Sadika a été fascinée par les paysages et la population. Avec discrétion, elle a commencé à prendre des photos, s’attachant à saisir la profusion des couleurs et des formes aussi bien dans les décors traversés que dans les peintures si vives des monastères et des habitations (plafonds, portes,

calicots, etc.) que dans les vêtements et les parures de ceux qui y habitaient.

Ces photographies ne sont donc pas un reportage touristique ; mais, presque sous forme de véritables peintures ou de tableaux vivants, elles constituent une tentative pour capter à travers la richesse des couleurs et des formes l’âme d’un pays qu’on pourrait dire imaginaire, plein de mystères et de beautés cachées sous son apparente austérité. Dans le même temps, ces photographies tentent de saisir des correspondances éventuelles – et qui sont nombreuses, si l’on en croit Sadika – entre deux pays a priori aussi différents et éloignés que le sont le Tibet et la Tunisie." Alain Nadaud


 


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