Publié le 06-03-2018
Nessma TV achète le championnat marocain en attendant la partie Tunisienne
Après avoir tenté en vain de décrocher des matchs du championnat algérien, Nessma TV, la chaîne du Grand Maghreb, vient d’acheter 27 rencontres auprès de la Société nationale de radio et télévision (Snrt) qui détient les droits télévisés de la Botola marocaine jusqu’en 2014.
Nessma TV, qui n’a pas vocation de chaîne sportive, a choisi un package de cinq matchs de l’AS FAR, cinq du Wydad de Casablanca, cinq du Raja, et 12 grandes affiches du championnat marocain. Aucune information n’a pu filtrer sur le montant de ce contrat qui pénalise la chaîne sportive marocaine Arryadia. Et Nessma TV est en train de négocier dans une bataille acharnée, avec Hannibal TV, les droits du championnat tunisien de 2011. Cette nouvelle acquisition inquiète, aussi bien les Algériens que les propriétaires des droits de football dans la région du Maghreb,
Al Jazeera Sport, qui perçoit l’avancée de Nessma TV comme envahissante. Le montant des investissements publicitaires TV bruts de l’année 2009, en Tunisie, s’est élevé à 73 millions de dinars. Ce montant a été partagé à 44 millions de dinars dont 27 millions reçus par l’Établissement de la Télévision tunisienne (ETT) et Cactus Prod, 14 millions de dinars pour Hannibal TV et 3 millions de dinars pour Nessma TV. La télévision tunisienne qui a acquis les droits de retransmission de l’ensemble des matchs du championnat national de la Ligue 1 et des matchs de l’Equipe nationale tunisienne durant toute la saison, tout en gardant le gros lot, va revendre un petit paquet pour des sommes importantes aux télévisions privées tunisiennes: Nessma TV et Hannibal TV.
Le sport en Tunisie a représenté 19.6% des recettes publicitaires d’Hannibal, 11,4% de celles de Tunisie 7, 17.5% pour Tunisie 21 et 6,6% pour Nessma TV, pour 2009. Ces miettes publicitaires n’intéressent pas les frères Karoui qui ont décidé d’orienter leur politique d’acquisition des marchés audiovisuels vers le Maroc où il y a moins de résistance politique et médiatique et où la loi sur l’audiovisuel obéit à l’option de l’offre et de la demande.
L'expression
