Publié le 06-03-2018

Layali Essafsaf à la Marsa, pourrait-on revêtir le passé?

« Layali essafsaf » se propose de faire renaitre ce lieu et ses traditions culturelles par le biais de l’organisation de soirées où tout un chacun trouvera de quoi satisfaire sa soif de musique, de théâtre, de souvenirs….C’est ainsi que les organisateurs de l’évènement présentent « Les Soirées de Saf Saf ».



Layali Essafsaf à la Marsa, pourrait-on revêtir le passé?

Layali Essafsaf est organisé par l’agence de voyage culturelle EXPEDITION. C’est justement son propriétaire M. Souheil MOULDI qui nous a accueillis hier, lors de la conférence de presse. M. MOULDI nous a expliqué qu’il s’est associé avec la famille Bahri (propriétaire du café) ; l’historien tunisien Abdessattar AMAMOU et la comédienne Houda BEN AMOR afin de remettre en vie les anciennes soirées du café Saf Saf.

Du vendredi 13 août au dimanche 5 septembre 2010, les soirées commenceront  à partir de 22h30 jusqu'à 01h00 du matin. Le concept consiste en l’organisation de spectacles variés entre musique et théâtre; précédés en début de soirée par une intervention de Abdessattar AMAMOU portant chaque fois sur un thème particulier relatant des faits de l’histoire locale. Au programme, une soirée soulamiyya,  madaeh et adhkar, Aissawiya, stambali mais aussi takhet, malouf et tarab. Globalement, le programme est multicolore à tous les goûts.

Cependant, à 25dt /personne même si, incluant eau minérale, thé ou café, pâtisseries tunisiennes, les organisateurs se mettent un grand défi. Il est clair que le prix est exorbitant par rapport à un Tunisien moyen qui n’irait certainement pas tout seul. A ce sujet, monsieur MOULDI se justifie en disant qu’ils ont bien calculé la moyenne de consommation par personne dans les cafés tunisiens des zones chics. Or le principe au début était de lutter, entre autres raisons, contre ce phénomène de cafés qui lèvent la barre très haut pendant le mois de Ramadan.  

On peut comprendre que l’absence de sponsors et le manque de moyens ne permettent pas de s’élargir sur le budget. Mais, comme les bonnes intentions ne suffisent pas, si les organisateurs visent le long terme, ils auraient dû faire des sacrifices. On sait très bien que le Tunisien n’est pas du genre à signer un engagement pareil : payer 25 dinars pour revivre l’histoire.


Amal Jerbi
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