Ce soir à Carthage: pourquoi Mokdad Shili se dope- t-il?

Mokdad Shili sera présent sur la scène du festival de Carthage ce soir, 19 juillet, avec son nouveau spectacle « Muzika ». Nous l’avons rencontré lors de sa conférence de presse qui s’est tenue à l’occasion, lundi 12 juillet. Il a parlé de son nouveau spectacle et d’autres sujets lui paraissant sensibles.

Mokdad Shili, n’a épargné personne lors de sa conférence de presse. Toujours fidèle à sa « franchise », telle qu’il la conçoit, il s’est porté juge du domaine artistique et culturel en Tunisie.

Après avoir présenté son nouveau spectacle, il a dérivé vers d’autres points tels que les travaux de ses collègues, l’attitude des journalistes et les festivals. Selon le musicien, les chansons romantiques ne sont plus àl’ordre du jour, parce qu’on vit dans une époque où il faut être plus réaliste et parler des problèmes sociaux et des soucis du quotidien. Si Mokdad, a bien réussi ce style et a produit des chansons qui communiquent des messages engagés,  devrions nous comprendre que tout le monde doit s’y aligner ? Il lui a échappé, peut être, qu’il n’y a pas qu’un seul public et que le  Stambéli dont il s’est moqué, a aussi ses fans.

Il était clair que le discours du créateur de Groudhat n’a pas changé. Cette conviction qu’on est entrain de lui mettre les bâtons dans les roues avait teint ses propos et la théorie du complot habitait leur sens. Et d’ailleurs, ce n’est pas l’exclusivité de Mokdad. Plusieurs artistes ont tendance à criminaliser le public ou les journalistes devant chaque obstacle. Or, la musique engagée a aussi son public. Il faut juste savoir le stimuler.

Cependant, nous avons besoin d’encourager les artistes tunisiens. Mokdad Shili, en particulier a un style exceptionnel. C’est d’ailleurs l’un des rares qui a conservé le dialecte tunisien dans ses travaux. Il a travaillé, selon ses propos, très dur, au point de se doper pour ne pas dormir. C’est ce que vous pourrez voir, entre autres, dans sa vidéo avant d’aller voir le spectacle, Muzika, ce soir.

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